Le président de la FAF, M.Mohamed Raouraoua, vient d'annoncer que notre pays se portera candidat à l'organisation de la Can 2008. Rien de nouveau à cela. L'intéressé s'était déjà prononcé pour cette éventualité en cas d'échec au scrutin de la CAN 2006. Echec sévère, l'Algérie ne récoltant qu'une toute petite voix loin derrière le vainqueur, l'Egypte, qui a pu réunir autour de sa candidature sept voix. En se lançant déjà dans l'opération de la Can 2008, le président de la FAF donne l'impression de ne pas avoir tâté le terrain et surtout de ne pas avoir pesé le pour et le contre. Il y a, en effet, lieu de tenir compte d'un important paramètre qui est celui de l'alternance. Celle-ci n'est pas une règle mais d'une manière générale, elle est observée. Et l'alternance pour la CAF c'est de passer d'un pays du Nord Sahara à un pays du Sud Sahara. Il se dit, d'ailleurs, que si la Côte-d'Ivoire n'avait pas connu tous les remous qui l'ont secouée ces derniers temps, c'est elle qui aurait décroché la timbale pour 2006. Tout cela parce qu'en 2004 c'est la Tunisie, un pays d'Afrique du Nord qui accueillera les 16 qualifiés au tournoi final. C'est pourquoi la candidature de l'Algérie pour 2008 est frappée du sceau du hasard. Après la Tunisie, c'est l'Egypte qui organisera la phase finale. Peut-on croire un moment que notre pays aura une chance en 2008? Peut-on croire que les votants porteront leur choix sur un pays du Maghreb et ce, pour la troisième fois de suite? Peut-on croire également qu'ils pencheront pour la troisième fois consécutive pour un pays arabe? La CAF fait du développement du football son cheval de bataille. Grâce à la CAN, un pays comme le Mali s'est doté en un temps record d'infrastructures sportives qu'il n'aurait pas eues en 50 ans. Alors, l'Algérie en 2008? On se permet d'en douter surtout qu'on sait que l'Ethiopie et l'Afrique du Sud sont en course.