Obstacle n A défaut d'un cadre approprié, 3 000 artisans exerçant dans la wilaya, écoulent leurs produits au bord des routes. La commercialisation des produits artisanaux est considérée comme la contrainte principale à la promotion et au développement des métiers traditionnels à Boumerdès, selon des artisans locaux rencontrés lors des journées portes ouvertes sur les produits artisanaux, tenues depuis lundi à la Maison de la culture de Boumerdès. Dans une déclaration à l'Agence presse service, ces artisans ont exprimé «leur crainte quant à l'avenir de leur profession en l'absence de solutions rapides à ce problème». C'est pourquoi ils ont exhorté les autorités concernées à leur prêter main forte «pour la préservation» de l'activité artisanale dans la wilaya exercée actuellement par quelque 3 000 artisans. Cette aide concerne notamment «l'écoulement de nos produits par la création de places et marchés fixes à travers différentes régions de la wilaya ainsi que des facilitations accordées en la matière». «Une majorité d'entre nous est acculée à vendre ses produits au bord des autoroutes en les exposant à même le sol, notamment en été, au moment ou d'autres les écoulent carrément chez eux», ont-ils déploré. «Nous sommes une infime minorité à avoir eu les moyens de louer un local pour la vente de nos produits», ont-ils ajouté. Selon le directeur de la PME de Boumerdès, «la meilleure option pour venir à bout de ce problème est représentée par la Maison de l'artisanat dont la réalisation est programmée au chef-lieu de la wilaya avec une dotation de 87 millions de dinars», a-t-il soutenu. Actuellement, «nous pensons à la relance de l'opération de création de marchés hebdomadaires et d'espaces de vente à travers les communes de la wilaya, dédiés spécialement à l'écoulement des produits issus de l'artisanat local, notamment confectionnés par la gent féminine, en concertation avec les localités concernées», a-t-il souligné. Il a insisté, à ce propos, sur le rôle des communes dans la réussite de cette opération, déjà tentée par le passé mais qui a avorté «car les artisans n'avaient pas les moyens de régler les droits de location des locaux qui leur ont été attribués», a-t-il déploré. Aussi les artisans ont été invités à s'organiser en associations professionnelles afin de bénéficier de la carte d'artisan qui leur ouvre droit à de multiples subventions et facilitations accordées notamment par le Fonds de promotion de l'industrie artisanale, est-il indiqué.