Résumé de la 22e partie n Avec son ami Colin, l'inspecteur va parler de choses et d'autres et tout particulièrement d'une histoire de croissant... Quelque chose qu'il a vu ou entendu. En tout cas, en rapport avec la lune ou son croissant, l'initiale W et le nombre 61. C'est moi qui le remplace maintenant. Je travaille dans un certain rayon, tout autour de Portlebury. «Sans bien savoir ce que je cherche, je suis persuadé qu'il y a quelque chose à trouver. Ça me fait trois semaines d'un labeur acharné, sans la moindre lueur. Ici, il n'y a qu'un seul croissant, celui de Wilbraham, et je venais y faire un petit tour pour voir à quoi ressemble le numéro 61, avant de te passer un coup de fil pour te demander des tuyaux. Mais ce 61 est impossible à trouver. — Comme je te l'ai dit, c'est un entrepreneur du quartier qui y habite. — Sans intérêt pour moi. A moins qu'il n'ait une domestique étrangère ? — Possible. De nos jours c'est courant. En tout cas, elle doit être déclarée chez nous. Je te renseignerai dès demain. — Merci, vieux. — D'autre part, suivant le processus habituel, nous allons interroger les gens des maisons de chaque côté du 19. Je pourrais y adjoindre la maison juste derrière, dont le jardin est mitoyen. Ça ne m'étonnerait pas que ce soit le 61. Si le cœur t'en dit, tu peux m'accompagner. J'acceptai sans me faire prier. Rendez-vous fut pris pour le lendemain à 8 heures et demie au poste de police. Arrivé à l'heure dite, je trouvai mon ami fou de cage. Dès qu'il eut renvoyé son malheureux sous-ordre, je lui en demandais, avec tact, la raison. Un instant incapable de parler, soudain il explosa : — Ces pendules de malheur ! — Encore les pendules ? Qu'est-ce qu'il leur arrive ? — Il en manque une. — Laquelle ? — Le réveil de cuir, avec Rosemary dessus. — Extraordinaire. Comment est-ce arrivé ? — Quels imbéciles, et moi aussi d'ailleurs, ajouta Dick très objectif. Si l'on veut que rien n'accroche, il faudrait toujours mettre les points sur les i. Hier encore, les pendules étaient toutes au salon. Je les ai même fait examiner par miss Pebmarsh pour voir si elle les reconnaissait. Puis on est venu enlever le corps. — Et après ? — J'ai demandé à Edward de les emballer soigneusement et de me les apporter ici. Toutes, sauf le coucou et la grande horloge. Et c'est là, où je suis fautif, j'aurais dû préciser : quatre montres. Edward m'assure qu'il a immédiatement exécuté mes ordres. Il maintient qu'outre les deux pendules au mur, il n'y en avait que trois autres. — On a dû faire vite, observai-je. Ce qui impliquerait... — Que la Pebmarsh pourrait avoir fait le coup : prendre le réveil quand j'ai quitté la pièce et l'emporter à la cuisine. — Possible. Mais pourquoi ? — Nous n'en savons pas lourd. Voyons qui d'autre serait susceptible... La jeune fille peut-être. — Je ne crois pas, dis-je après un instant de réflexion. (à suivre...)