Partition n La première édition du Festival international de la musique symphonique s'est ouverte, hier, au Théâtre national. C'est l'Orchestre symphonique national, dirigé par Zahia Ziouani, qui a ouvert le bal. Lors de sa prestation, l'orchestre a joué des partitions de musique classique universelle, des morceaux tirés de plusieurs extraits de chefs-d'œuvre classiques, à savoir des opéras Les noces de Figaro et L'enlèvement au sérail de Mozart ; La Traviata et Nabucco de Verdi ou encore Carmen de Bizet. L'Orchestre symphonique national s'emploie également à jouer de la musique algérienne «symphonisée», donnant ainsi au jeu une portée internationale. C'est ainsi que le répertoire est revisité par des instruments propres à la musique universelle, d'une manière inspirée et proprement imaginée, conférant alors à la musique algérienne, ancrée dans une histoire séculaire, une dimension universelle. Et cela sans toucher à son authenticité ou encore altérer son accent algérien – le but est de revaloriser, à l'échelle internationale, la musique du terroir, si riche et varié. L'Orchestre symphonique national s'est distingué, tout au long de la soirée, par une belle prestation marquée par un jeu juste et saisissant. Un jeu témoignant d'un travail profond et artistique. Durant tout le concert, l'orchestre symphonique a, en effet, joué d'une façon magistrale, parvenant – comme à son accoutumée – à capter l'intérêt de l'assistance qui, nombreuse, prêtait une attention particulière à chaque intonation et variante, et à chacune des notes que composait et jouait chacun des instruments. Le jeu se poursuivait avec autant d'entrain que de liberté et de passion. Il se poursuivait dans une envolée lyrique, créant des atmosphères imprégnées de romantisme. C'étaient de purs moments de poésie. L'ambiance était musicale, poétique. Le jeu était aéré, net, correct et sincère. Les notes étaient, elles, légères et douces. Cela démontrait, sans aucun doute, que les musiciens maîtrisaient leur sujet. Ils ont fait preuve d'un grand talent et d'un savoir-faire remarquable. Ils ont parcouru la partition avec autant d'aisance que de virtuosité. Ils jouaient bien, prestement et habilement. Le geste était leste, fin et élégant à l'image même de la musique qu'ils jouaient et des notes qu'ils composaient, délicates et pleines de grâce. Ils jouaient consciencieusement et admirablement. C'est pour dire que l'Orchestre symphonique national peut s'enorgueillir de ses compétences de jeu et de composition. Ainsi, la soirée d'ouverture s'est déroulée dans une ambiance sereine, immergeant le public dans un univers ponctué de la voix d'opéra de Catherine Manandaza qui, venue de France, a accompagné l'orchestre, tout le long du récital, par des chants lyriques en solo.