Suite aux dernières mesures prises par les Etats-Unis relatives au renforcement des contrôles de tous les passagers originaires ou en provenance de 14 pays considérés comme des soutiens au terrorisme, le Nigeria, Cuba et la Syrie, figurant sur la liste noire, ont protesté officiellement. Le Nigeria demande simplement à être retiré de la liste, a annoncé, hier, le ministre de la Justice. «Un simple incident impliquant un Nigérian ne peut pas faire de tous les Nigérians des criminels. Le Nigeria n'est pas un pays terroriste», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie nigériane a dénoncé une politique américaine de «deux poids deux mesures», citant le cas de Richard Reid, le Britannique accusé d'avoir voulu faire exploser un avion sur le vol Paris-Miami en décembre 2001, qui n'avait pas valu à la Grande-Bretagne de figurer sur une telle liste. Pour sa part, le gouvernement cubain de Raul Castro a annoncé avoir protesté, hier, auprès du chef de la Section des intérêts américains à La Havane contre son inclusion dans la liste des voyageurs à surveiller établie par les Etats-Unis. «Nous rejetons catégoriquement cette nouvelle action hostile du gouvernement des Etats-Unis qui concerne l'inclusion injustifiée de Cuba sur la liste des Etats soutenant le terrorisme, (une liste) politique dont le but est de justifier l'embargo (américain contre Cuba) condamné unanimement par la communauté internationale». La Syrie a également dénoncé son inclusion dans la liste noire. «On ne règle pas cela avec des guerres, des scanners et des listes noires. Ces mesures ne sont pas un véritable remède à ce fléau qui nous menace, qui n'a ni religion ni nationalité et qui est condamné partout», a dit, hier, son ministre de l'Information, Mohsen Bilal, à l'agence officielle argentine.