Le poivre est connu depuis l'antiquité. Les textes sanscrits, hindous et chinois, le mentionnent, au milieu d'autres plantes médicinales. Les Grecs l'appelaient piperos et en latin piper. Au Ve siècle avant J.-C., le médecin grec, Théophraste en mentionne deux variétés, le rond et le long. Originaire de la côte des Indes, l'usage du poivre, dans l'Ancien monde s'est répandu après la campagne d'Alexandre le Grand sur les bords de l'Indus. Encore rare dans l'antiquité, le poivre était apprécié des gens riches. Seuls les rois et les seigneurs pouvaient le mettre à leur table. A Rome, Catus se vante d'être le premier à avoir mis devant ses convives des petits bassins contenant des grains de poivre, mélangé au sel noir. Mais le poivre n'avait pas la faveur de tous les Romains. L'écrivain, Pline s'étonne, que, de son temps, cette substance au goût âcre passionne tant de gens. Dans son Histoire naturelle, il écrit : «Qui donc osa le premier l'essayer dans son alimentation ou qui, pour stimuler son appétit, ne se contente pas de la diète ?» Pline précise que les prix du poivre avaient atteint des sommets : ainsi, le poivre noir se vendait quatre deniers la livre, le poivre blanc sept et le long, plus rare et évidemment plus coûteux, atteignait les quinze deniers ! dans un autre passage, il affirme que le poivre s'achetait comme au poids de l'or ! Selon d'autres témoignages, les gens léguaient à leurs parents des quantités de poivre qu'ils avaient achetées à prix d'or !