InfoSoir : Selon vous, le mariage mixte est-il un avantage ? Me Ben Braham : Les Algériens qui ont épousé des étrangères se sont mariés sans penser aux lois et aux règles juridiques des autres pays étrangers. Au bout de quelques années, ils se réveillent avec de tas de problèmes insaisissables ; certains parents ont vécu le calvaire avec ces femmes, surtout ceux qui finissent par divorcer. Le problème de cette histoire de double nationalité, c'est en fait le cas d'une personne assise entre deux chaises. Très souvent les Etats préfèrent préserver leur culture, leur langue, ils mettent donc la main sur ces enfants issus de mariages mixtes pour en faire des petits Européens, et ce, dans le cadre de leur politique de rajeunissement de la population. Quant aux parents, victimes d'un kidnapping de leur enfant, ils vivent un déchirement intenable. Un bon nombre de mères assujetties à ce phénomène d'enlèvement d'enfant deviennent dépressives, et du fait des affres des poursuites juridiques, elles finissent complètement folles. Les parents sont très souvent mis en prison, rejetés du pays d'accueil sans enfants avec interdiction d'approcher leur propre enfant. Plus grave encore, selon la législation européenne, on enlève au père la qualité de géniteur. Pis, les lois européennes scélérates et plus pernicieuses font que plusieurs parents sont victimes d'enlèvement d'enfants. Comment peut-on admettre d'enlever à un père son propre enfant et le mettre dans des services de la DAS ou des centres d'accueil ? Pour conclure, je dirais que les inconvénients du mariage mixte l'emportent sur les avantages. Quelle politique mettre en place pour protéger les droits des enfants surtout que chaque pays a sa propre législation et son propre système juridique ? Le gouvernement algérien a la lourde responsabilité d'asseoir une politique claire, et ce, afin d'endiguer ce problème. Une convention internationale régissant les rapports parents/enfants, parents/Etat et enfants/Etat s'impose à l'avenir pour permettre de donner une certaine liberté aux parents divorcés et à leurs enfants. Les pays doivent s'engager à lever les mesures de visas pour permettre à ces parents une résidence de 10 ans dans le pays d'accueil, ce qui donnerait la possibilité aux enfants de leur rendre visite. Comme première condition, il faut ouvrir la voie aux enfants pour qu'ils acquièrent librement le droit de visite. En outre, il ne faut pas minimiser le phénomène du kidnapping en Algérie qui a pris des proportions alarmantes. Combien d'enfants disparus ont été retrouvés ? Aucun. L'Etat doit mettre les moyens modernes au niveau des services de la protection des mineurs pour mener des enquêtes internationales