Le sélectionneur allemand, Joachim Löw, s'est étonné hier du nombre d'avertissements donnés par l'arbitre d'Allemagne-Serbie (0-1) vendredi (groupe D), avant de montrer sa méconnaissance du règlement sur les cartons jaunes au Mondial-2010. Contre les Serbes, les Allemands ont écopé de cinq avertissements, dont deux pour Miroslav Klose qui a été exclu dès la 37e minute. «Il y avait deux ou trois fautes qui devaient être punies (...) mais j'ai eu le sentiment que tout duel était pénalisé, même les petites fautes, alors que ce match n'était pas violent», a souligné Löw. En ce qui concerne l'exclusion de Klose, le sélectionneur a admis que l'attaquant du Bayern Munich aurait pu l'éviter : «Il avait déjà reçu un carton jaune et il voyait que l'arbitre sifflait beaucoup. Le ballon était dans la moitié de terrain adverse, sans grand danger, quand il a fait trébucher en venant par derrière son adversaire». Cinq joueurs allemands sont désormais sous la menace d'un match de suspension s'ils écopent d'un nouvel avertissement : il s'agit du capitaine Philipp Lahm, de Bastian Schweinsteiger, de Mesut Özil, de Sami Khedira et de Cacau. France : un traître dans les vestiaires l Le défenseur et capitaine de l'équipe de France Patrice Evra a déclaré, hier, qu'il fallait «éliminer le traître» du vestiaire à l'origine de la révélation par le journal L'Equipe des insultes proférées à l'encontre de Raymond Domenech par Nicolas Anelka, exclu du groupe. Il a estimé que l'équipe de France se trouvait dans une situation des plus catstrophiques, car après avoir perdu Lassana Diarra, (ndlr pour maladie sanguine), Anelka s'est ajouté à la liste pour insultes contre le sélectionneur. «Je suis très mal et lui aussi. Il s'est passé quelque chose dans les vestiaires mais ce ne sont pas exactement les mots parus dans la presse. Je suis resté avec Nicolas (samedi), cela lui fait mal de nous quitter parce qu'il aime l'équipe de France. C'est lui qui met le but en Irlande (en barrage aller du Mondial, ndlr) et si on est là c'est aussi grâce à lui. Je suis vraiment très touché parce qu'après le match contre le Mexique, on avait déjà un gros problème et là on en rajoute. On oublie de parler football quand on est en équipe de France. Le problème de l'équipe de France n'est pas Anelka mais le traître qui est parmi nous. Il faut éliminer ce traître du groupe», a dit Evra, affirmant qu'il s'agissait de «quelqu'un qui est dans le groupe et qui veut du mal à l'équipe de France. On ne va pas se mentir, le journaliste n'a pas inventé ça comme ça». Quick / Suspension des publicités avec Anelka l L'enseigne de restauration rapide Quick va retirer les publicités avec le footballeur Nicolas Anelka «le temps que les esprits s'apaisent», a fait savoir, hier, samedi, une porte-parole du groupe. Cette décision intervient après consultation avec un conseiller du footballeur qui a décidé «d'un commun accord» avec Quick de cesser la campagne. «Le temps que les esprits s'apaisent, nous suspendons le spot télévisé et l'affiche sur laquelle il se trouve (Nicolas Anelka)», a indiqué une porte-parole de Quick, précisant que cela ne met pas fin à la campagne vantant un nouveau burger. La décision de l'enseigne est motivée par «les résultats de l'équipe de France», a souligné la porte-parole, mais n'est pas liée à l'altercation avec le sélectionneur Raymond Domenech qui a été relatée, hier matin, dans la presse. «Nous sommes toujours convaincus que Nicolas Anelka est un grand joueur de football, mais au vu des résultats de l'équipe de France, la publicité avec lui passe mal», a-t-elle développé. Les vuvuzelas «forbidden» l Les vuvuzelas, ces trompettes en plastique assourdissantes apparues à la faveur de la Coupe du monde en Afrique du Sud, sont interdits chez Premier Inn, première chaîne d'hôtels britanniques. Première au Royaume-Uni avec 580 hôtels, la Chaîne Premier Inn a banni les vuvuzelas après que de nombreux supporteurs eurent perturbé le sommeil de clients lors du match ayant opposé vendredi soir l'Angleterre à l'Algérie (0-0). «Dans l'hôtel central de Newcastle (nord de l'Angleterre, ndlr), des supporteurs soufflaient dans les trompettes dans le bar, ainsi qu'à l'extérieur de l'hôtel quand ils sont partis. Ils faisaient tellement de vacarme que même le gérant de l'hôtel ne réussissait pas à dormir», a déclaré une porte-parole de la Chaîne. Cette dernière a également cité un hôtel de la Chaîne à l'aéroport londonien de Heathrow où «le gérant ne pouvait pas demander à ceux jouant du vuvuzela d'arrêter car il n'y a pas de politique» en la matière. «Si nous mourons, nous mourrons avec nos idées.» - L'attaquant Fernando Torres avant le match de demain contre le Honduras, déjà décisif pour l'Espagne. «What a load of Roobbish !» (Quel tas de déchets !) - En contractant le nom de Rooney et le mot «rubbish» (déchet), le Daily Mirror n'y est pas allé de plume morte pour stigmatiser la performance décevante des Anglais, son buteur vedette en tête, au lendemain du piètre 0 à 0 concédé à l'Algérie. «L'argent permet de vivre mieux, mais ce n'est pas ce qui m'inspire. Je vis pour jouer au football, pas pour ce qu'il peut m'apporter d'un point de vue financier.» «Ce n'est pas mon boulot de déterminer qui tire les penaltys. Ce n'était pas une mauvaise décision que Lukas le tire. La mauvaise décision, c'est d'avoir tiré du mauvais côté.» - Le capitaine allemand Philipp Lahm, à propos du penalty raté par Lukas Podolski contre la Serbie. «Il ne faut pas perdre de vue que le football est un sport physique. Le comportement de l'arbitre n'avait plus rien à voir avec le football.» - L'ancien gardien de but allemand Oliver Kahn, à propos de l'arbitre Allemagne-Serbie, qui a sorti huit cartons jaunes, dont deux pour Miroslav Klose. l Confiance. Le sélectionneur allemand de la Suisse, Ottmar Hitzfeld, croit fermement aux chances de la Mannschaft, battue vendredi par la Serbie (1-0) dans le groupe D. «Les joueurs allemands ont de l'orgueil et surtout un mental d'acier. Je suis sûr et certain qu'ils atteindront les huitièmes de finale», a-t-il dit. l Récréation. Pour digérer leur défaite contre la Serbie (1-0), les joueurs de l'équipe d'Allemagne ont eu un après-midi libre, hier, que certains, comme Thomas Müller et Mario Gomez, ont mis à profit pour faire du quad dans l'enceinte de leur luxueux hôtel. Per Mertesacker a choisi une activité plus calme, en tout cas moins dangereuse : il a joué au tennis de table avec Piotr Trochowski. l Règles du jeu. Le tennisman américain Andy Roddick n'a pas digéré le but refusé aux Etats-Unis face à la Slovénie (2-2). «Si je comprends bien les règles du football, quand deux Slovènes s'en prennent à un Américain, l'Américain est sanctionné. Voilà comment je comprends les règles», a-t-il dit. l Egoïsme. La légende du football allemand Franz Beckenbauer a estimé que Lukas Podolski avait fait preuve d'égoïsme en décidant de tirer le penalty accordé par l'arbitre d'Allemagne-Serbie (0-1), penalty raté par «Poldi.» «Il a montré du courage mais il aurait dû faire preuve de moins d'égoïsme car il avait raté deux grosses occasions juste avant», a-t-il déclaré. Le Kaiser estime toutefois que l'Allemagne se qualifiera pour les 8es de finale malgré cette défaite contre la Serbie. «C'est quand elle est dos au mur que l'Allemagne est la plus forte», a-t-il affirmé. l Royaume-Uni. «Anyone but England» («N'importe qui sauf l'Angleterre»). - Les T-shirts et affiches sur les devantures écossaises de HMV n'ont pas été du goût de tous. Après des plaintes, la chaîne britannique de produits culturels a dû les retirer. «De notre point de vue, ces T-shirts ne sont pas contre l'Angleterre et les Anglais. Ils ne font que donner l'avis des supporteurs écossais», a expliqué un porte-parole de HMV, défendant «le droit des supporteurs de football à exprimer ce type d'opinion s'ils le souhaitent.»