Comme chaque année à cette période, les agents de contrôle sont à pied d'œuvre pour tenter de limiter les dégâts sur la santé du consommateur et parer au manque d'hygiène flagrant constaté dans beaucoup de commerces. Le chiffre de 10 000 fermetures par an est on ne peut mieux édifiant. Cependant, le contrôle à lui seul ne peut protéger le citoyen sans une prise de conscience de la part de ce dernier. En cette période de grande chaleur, la question de l'hygiène est plus que jamais d'actualité, notamment concernant certains produits périssables, lesquels sont bien entendus le plus largement consommés en été. Le nombre d'infractions relevées chaque année par les services d'inspection du ministère du Commerce tourne autour des 190 000 pour 900 000 interventions. Le nombre de P.V. avoisine, quant à lui, les 100 000, alors que les fermetures sont de l'ordre de 10 000 par an. «Les interventions effectuées cette année sont dans cette même fourchette, ce qui laisse supposer que nous nous retrouverons avec ces mêmes statistiques à la fin de cette année 2010», affirme Mme Lebkiri. Des chiffres qui mettent en exergue, si besoin est, la nécessité impérieuse d'un contrôle rigoureux des services concernés. A cet effet, «les inspecteurs du contrôle de la qualité sont présents sur l'ensemble du territoire national. Leur préoccupation essentielle est de protéger l'économie nationale et le consommateur», a indiqué ce mercredi matin Mme Hassina Lebkiri, responsable du contrôle de la qualité et de la répression de la fraude au ministère du Commerce. Elle a également précisé que ce contrôle, qui se fait sur la base d'un dispositif législatif et réglementaire, nécessite le déploiement de près de 4500 agents. La législation en question repose essentiellement sur la garantie des produits fournis aux consommateurs. Les programmes de contrôle et de prévention établis annuellement pour la saison estivale sont souvent «adaptés aux dysfonctionnements relevés sur le marché», relève Mme Lebkiri. Il s'agit d'une action multisectorielle focalisée sur les produits de large consommation durant cette période, selon elle. Les produits concernés par ce dispositif spécifique sont généralement les viandes, les œufs, les glaces, les produits laitiers... La procédure de contrôle s'effectue par la vérification des produits hautement périssables en passant par les campagnes de sensibilisation à l'intention des consommateurs et opérateurs économiques. «Nous sommes intransigeants sur l'hygiène des locaux, le respect de la chaîne de froid et des températures de conservation des produits», a souligné l'oratrice. A la question de savoir pourquoi ces contrôles se limitent à la saison estivale et ne sont pas étalés sur l'année, elle dira : «La saison estivale est spécifique. Nos plans de contrôle s'inscrivent dans la stratégie globale d'intervention de nos services. Les objectifs de celle-ci se résument à la préservation de la santé du consommateur à travers la réduction du risque d'intoxication alimentaire, la sécurité du consommateur, l'information et la lutte contre la spéculation.» Si la saison estivale revêt autant d'importance, c'est «par rapport au mode de consommation de la population, orienté surtout vers les produits facilement périssables», a-t-elle ajouté. Evoquant, par ailleurs, la spéculation qui est à l'origine de la pénurie dont font l'objet certains produits, Mme Lebkiri rassure qu'«avec l'avènement des nouvelles mesures en matière de régulation du marché, les choses s'améliorent».