Résumé de la 155e partie n Troisième journée du procès : Petiot ne nie pas avoir tué des gens, mais il parle de nazis et de collaborateurs. En revanche, il dit avoir aidé des gens à s'enfuir. Le président reprend : — alors, ces gens-là ont laissé leurs valises ? — oui, répond Petiot. — Pourquoi vous vous êtes emparé de leurs affaires et de leurs objets de valeur ? — Je ne peux répondre à ces questions, dit Petiot. Le président ironise : — Peut-être qu'il s'agissait des affaires de collabos que vous avez supprimés en leur faisant croire que vous les faisiez passer de l'autre côté de la frontière ? Petiot est très pâle. Il tente de prouver en se montrant calme que les questions du juge ne le déstabilisent pas. — J'ai exécuté des collabos, dit-il. Adrien le Basque et Joe le boxeur étaient bien au service de l'ennemi ! Le président s'emporte : — mais tous ces fugitifs n'étaient pas des collabos ! Petiot aussi s'emporte : — qu'en savez-vous ? — On a retrouvé dans l'une des valises que vous aviez mises à l'abri chez vos amis un pyjama d'enfant... Un pyjama rose qui porte les initiales de la famille Kneller et que des membres de cette famille ont identifié! — Je ne vois pas de quoi vous parler. — Cet enfant était peut-être un collabo ? Un suppôt des nazis ? Vous l'avez supprimé ainsi que ses parents ! Petiot baisse la tête. Le président l'apostrophe. — répondez ! Il lève la tête. — on tente de me déstabiliser, je ne veux pas tomber dans le piège ! La salle s'anime. Le président doit clôturer la séance. — l'audience reprendra demain ! Pour la quatrième journée du procès, le président Léser a décidé de se rendre à la maison de la rue Le sueur pour voir la maison de la mort ou ce que l'on appelle déjà «L'usine à tuer». Il y a avec lui toute la cour : magistrats, avocats, jurés... et bien entendu, l'accusé. On trouve la foule amassée devant la maison. Dès que Petiot descend de voiture, escorté par plusieurs policiers, on lance des cris hostiles : — A mort, l'assassin ! À mort ! Petiot sourit et explique aux policiers. — ils crient parce qu'on refuse de les laisser entrer dans la maison ! Vous savez, les gens ont le goût du morbide ! Puis, il va vers le président et les avocats. — pourquoi ne laisse-t-on pas entrer la foule ? elle apporterait, j'en suis sûr, beaucoup d'animation ! (à suivre...)