Restauration n Des routes sont toujpurs délabrées. L'installation de deux ponts est impérative en amont de l'oued au lieu dit El-Ghaba et Ahbass Adjdid au nord de la ville. Une petite virée dans la commune d'El-Atteuf, dans la daïra de Bounoura, nous a permis de constater que les travaux de restauration ont été finalisés au niveau des locaux commerciaux situés aux abords de l'oued et touchés de plein fouet par les crues. «Je remercie Allah que cette catastrophe soit survenue très tôt le matin et non pas lors des heures de cours de l'ancien lycée, dont la clôture est tombée. Cela aurait été un drame pour les élèves.» Les personnes rencontrées s'interrogent sur la restauration de ce lycée, dont les travaux n'ont pas encore été lancés, selon eux. Kacem, un jeune, confirme que sa ville connaît un changement positif depuis les crues. Mais n'admet pas que des sinistrés n'ont à ce jour pas encore reçu d'aide de l'Etat. «Ce qui me touche c'est de voir que certaines localités sinistrées hors de la ville de Ghardaïa ne sont toujours pas rénovées ou que les travaux ont été bâclés.» A Touzouz, dite El-Ghaba, la plus touchée lors des crues de 2008, la surface de l'oued a été transformée, par les jeunes de cette localité, en stade de football où, selon un jeune, se rencontrent plusieurs équipes de football à chaque fin de journée. Kacem a faire honneur à des jeunes, qu'on disait des «voyous» et des «ratés» en 2008, et qui ont pourtant bravé le danger et sauvé de nombreuses vies avec le même courage et la même dextérité que les éléments de la Protection civile, les scouts musulmans et d'autres citoyens... Ghardaïa, selon un citoyen rencontré, a pu reprendre son activité mais pas à 100%. «Les gens sont gênés. Ils se sont retrouvés du jour au lendemain sans rien. C'est horrible ! On ne souhaite plus revivre ce phénomène des crues. Nous sommes marqués. Des familles entières qui se préparaient pour la fête de l'Aïd, se sont retrouvées dans les eaux. Pour accéder à certains quartiers, on devait contourner les obstacles pendant parfois une demi-journée pour acheminer du lait et des provisions aux familles bloquées.» «Les routes sont toujours délabrées. Nous avons demandé que deux ponts soient installés en amont de l'oued au lieu dit El-Ghaba et Ahbass adjdid au nord de la ville, mais rien n'a été fait sur le terrain. Pourtant, des études ont été réalisées. Faute de pont, on devait, lors des crues, faire tout un détour pour arriver jusqu'aux sinistrés bloqués...», déplore un responsable.