Forcing n Au moment où les Sahraouis sont restés chez eux, les rafles des forces d'occupation marocaines sont quotidiennes et les assauts des domiciles se multiplient. Dans la ville d'El-Ayoun occupée, à forte concentration sahraouie, les rues des quartiers sont pratiquement vides, a indiqué hier, lundi, le ministère de l'Information sahraoui dans un communiqué. La ville est sous un état de siège «sans précédent», souligne le communiqué qui ajoute que le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et le Front Polisario exigent, à cet effet, l'ouverture des territoires occupés aux observateurs étrangers et à la presse. Ils rappellent que «le Maroc a nié officiellement, pendant plus de 20 ans, l'existence des bagnes de Tazmamart, Kalaât Megouna, Agdez et tant d'autres où des dizaines de personnes ont trouvé la mort dans le secret le plus total». Le gouvernement sahraoui et le Front Polisario appellent la communauté internationale à intervenir pour que le Maroc cesse d'«exécuter son plan de nettoyage ethnique et de racisme contre la population sahraouie dans les territoires occupés». Le gouvernement et le Front Polisario renouvellent, en outre, leur appel pressant pour «la libération immédiate de tous les prisonniers, la levée de l'état de siège et l'envoi urgent d'une commission internationale indépendante pour réaliser une enquête sur les violations et crimes commis». Par ailleurs, le communiqué rappelle que les chefs de l'administration coloniale marocaine à El-Ayoun avaient déclaré dimanche aux journaux espagnols El Pais et El Mundo que «le nombre de prisonniers est de 132 personnes et que les disparus, au nombre inconnu, sont des personnes qui ont fui vers le désert de peur qu'elles soient emprisonnées». Pour le ministre sahraoui, «les déclarations des représentants du Makhzen constituent un aveu de l'ampleur de l'assaut violent contre le campement de Gdeim Izik et de la brutalité de la répression qui s'abat jusqu'à maintenant sur la population civile d'El-Ayoun». Le conseil des ministres sahraoui a demandé l'envoi «urgent» d'une mission internationale pour enquêter sur l'attaque par les forces d'occupation marocaines contre le camp de la liberté près de la ville d'El-Ayoun occupée et poursuivre les responsables en justice. Le gouvernement marocain tente de «mettre à profit le blocus et le temps qui passe pour effacer les traces de ses crimes à Gdeim Izik», a indiqué un communiqué du conseil dont la réunion a été présidée par M. Mohamed Abdelaziz, président de la République Arabe sahraouie démocratique (Rasd) et secrétaire général du Front Polisario. Le conseil exige des Nations unies d'assumer leur responsabilité pour mettre fin à ce génocide et au blocus qui frappe un territoire sous leur responsabilité directe.