Un gène, dont l'inactivation joue un rôle dans le développement des tumeurs cérébrales les plus fréquentes, le gliome malin, été identifié par une équipe américaine, selon une étude à paraître, demain, jeudi dans la revue scientifique britannique Nature. Ces tumeurs, qui frappent chaque année près de 15 000 personnes aux Etats-Unis, entraînent la mort de près de 80% d'entre elles dans l'année suivant le diagnostic, soulignent Igor Garkavtsev (Harvard Medical School, Boston) et ses collègues. La croissance de la tumeur et le développement des vaisseaux sanguins destinés à l'irriguer (angiogénèse) sont liés, selon ces chercheurs, à l'activité du gène ING4, qui pourrait jouer un rôle de gène suppresseur de tumeur. L'activité de ce gène est «significativement réduite» dans les gliomes par rapport à celle constatée dans les tissus cérébraux sains et plus cette activité est réduite, plus la tumeur progresse rapidement, expliquent les chercheurs. L'inactivation de ce gène contribue «à la croissance des tumeurs cérébrales et à l'angiogénèse», concluent les chercheurs. La découverte de mécanismes d'action du gène ING4, via notamment des molécules du système immunitaire, pourrait avoir un impact thérapeutique.