Un haut responsable de la police religieuse saoudienne a critiqué hier, mardi, à Djedda, l'interdiction de la mixité dans le royaume et déclaré que les femmes ne devaient pas nécessairement se couvrir le visage. Cheikh Ahmed al-Ghamdi, chef à La Mecque de la Commission de la promotion de la vertu et de la prévention du vice, a également indiqué que rien, dans l'Islam, n'empêchait les femmes de conduire, malgré une interdiction saoudienne dans ce sens. «Certains religieux décrètent que l'ensemble du corps doit être couvert, alors que d'autres approuvent le fait de montrer le visage, les mains ou les coudes», a-t-il dit. Il a estimé, par ailleurs, que l'interdiction de la mixité ne devrait être appliquée qu'aux hommes et aux femmes qui se rencontrent en secret, et non pas dans les endroits publics. L'Islam «ordonne à la femme de couvrir son corps pour lui permettre de participer à la vie sociale, et non pas pour l'en empêcher», a-t-il noté. Ses propos ont soulevé les applaudissements nourris des femmes assistant à la conférence. Cheikh Ghamdi, a été mystérieusement renvoyé de son poste puis rétabli dans ses fonctions en avril après s'être dit en faveur de la mixité.