Mécontentement n Les citoyens sont sortis hier, mardi, dans plusieurs villes de ces wilayas pour dénoncer leurs conditions de vie. Le dernier accrochage entre des émeutiers et les forces de l'ordre a eu lieu, hier soir, à Bab El-Oued à la sortie du match qui a opposé, à Bologhine, l'USM Alger et le CR Belouizdad et qui s'est terminé par un nul partout. De violents affrontements ont eu lieu entre supporters et services de sécurité qui protégeaient les supporters belouizdadis. Ils ont fait plusieurs blessés parmi les policiers dont un grièvement. Les supporters s'en sont ensuite pris à tout ce qu'ils ont trouvé sur leur chemin : jets de pierres, dégradation et vol des boutiques, poubelles dans la rue, etc. «C'était vraiment chaud ! Il y a eu une vraie menace d'embrasement», témoigne Rabah, un habitant de Bologhine, qui a affirmé que les émeutes ont baissé d'intensité vers 1h du matin. Le match semble n'avoir été qu'un prétexte pour donner libre cours à une colère refoulée et qui se manifeste ces derniers jours un peu partout et à la moindre occasion. Hier encore, des émeutes ont éclaté dans la banlieue ouest de la ville de Djelfa, où cinq personnes ont été blessées et cinq autres arrêtées, a rapporté le journal électronique Tout sur l'Algérie. Selon cette source, de violents affrontements ont eu lieu entre les habitants du quartier Ben Saïd et les forces antiémeutes dépêchées sur les lieux. A l'origine de ce soulèvement, une décision du président de l'APC de Ben Saïd portant sur la démolition des habitations illicites dont est constituée la cité. Par ailleurs, la flambée des prix des produits alimentaires de base n'a pas manqué de faire sortir des citoyens dans les rues des wilayas d'Alger et de Tipasa. Des jeunes des cités des Orangers et Al-Amar, dite communale, à Fouka (Tipasa), et de La Bridja, à Staouéli (Alger), ont fermé les routes de leurs quartiers respectifs pour dénoncer cette hausse des prix. Des centaines de jeunes issus de ces cités ont investi la rue dans l'après-midi de lundi et l'ont bloquée à l'aide de pierre, de barres de fer, de troncs d'arbre et de pneus incendiés, plongeant ainsi tout le quartier dans un immense nuage de fumée noire. Il a fallu l'intervention des forces de la Gendarmerie nationale pour mettre fin à cette manifestation qui a duré plusieurs heures. Les mêmes scènes se sont produites dans le quartier de La Bridja, à Staouéli ou des jeunes ont fermé le carrefour à la sortie de Staouéli menant vers Sidi-Fredj et Zéralda. Les affrontements entre les contestataires et la Gendarmerie ont continué jusqu'en début de soirée, avant que les jeunes ne se résignent à se disperser.