Résumé de la 25e partie n Karim est surpris, après son retour chez Nesrine, que la jeune fille ne manifeste pas d'enthousiasme, mais elle finit par lui dire qu'elle l'aime. L'état de la jeune fille est instable : un jour elle est pleine de vie et Karim croit même qu'elle est guérie, et un autre elle est si faible qu'elle ne peut quitter son lit. Il doit abréger sa visite. le soir, il appelle pour demander de ses nouvelles. — Elle va mieux, dit sa mère, tu peux venir demain, si tu as du temps. ou alors : — ça ne va pas très fort, mais ne t'inquiète pas, elle va récupérer. Reviens dans deux jours… et lui ne demande toujours pas de quoi souffre la jeune fille. Un après-midi, la mère de Nesrine, Fatima, lui dit, en retenant difficile ment ses larmes : — Ma pauvre petite, j'ai bien peur qu'elle ne soit perdue ! Il la regarde, effrayé. Elle hésite puis elle le prend par la main et le conduit dans une pièce. — Mon pauvre garçon, tu as le droit de savoir… Elle le fait asseoir et lui dit. — Nesrine souffre d'une grave maladie du sang… — Mais elle va mieux, dit-il, pas aujourd'hui mais les autres jours… — Voilà plusieurs années qu'elle traîne cette maudite maladie, nous avons consulté plusieurs spécialistes, ici et à l'étranger, nous avons procédé à une greffe, nous avons cru un instant qu'elle était guérie mais ce n'était qu'un bref répit… Elle pleure. Karim, dans un mouvement de pitié lui prend la main : — Non, il ne faut pas pleurer ! Mais lui aussi pleure et à chaudes larmes. Fatima le prend dans ses bras et le serre contre elle : — Mon pauvre garçon… que pouvons-nous faire ? Rien, sinon espérer en Dieu ! — Mais il doit y avoir d'autres traitements, dit-il révolté. — Nous avons tout essayé ! — Il y a toujours quelque chose à faire ! — je te l'ai dit, il reste à espérer. Et à l'aider à garder le moral. Toi, tu lui donnes beaucoup de joie, ne la prive pas de tes visites. Il a envie de lui dire qu'il l'aime mais il n'ose pas. Karim est brisé. En rentrant chez lui, sa mère Ouardia lui demande ce qu'il a. — Rien, dit-il. Et il va dans sa chambre. Il ne fermera pas l'œil de la nuit, pensant à la jeune fille et à ce que lui a dit sa mère. Pourquoi a-t-il fallu qu'il s'attache à une fille condamnée ? Pourquoi aime-t-il une fille que la mort lui dispute ? Est-il en mesure de livrer, avec son amour, un combat à la faucheuse ? Ne remporte-t-elle pas toutes les batailles que lui livrent les hommes ? «Elle ne mourra pas !» dit-il. Mais désormais, l'idée de la mort ne le quittera plus. Il y pensera constamment et il l'associera à la jeune fille. Il lui semblera même l'apercevoir à ses côtés comme une compagne inséparable, qui n'attend que son heure pour se manifester. (à suivre...)