Musique n Les journées du gnawi ont créé beaucoup d'ambiance à Blida dans les rues et à la salle Mohamed-Touri. Le public a retrouvé un brin de sérénité avec les Journées de la musique chaabie à l'occasion du Printemps blidéen. Sous l'égide de l'Assemblée populaire communale de Blida et en coordination avec les associations El-widadia et Fen oua el-adab, un programme étalé sur trois soirées a été concocté pour le plaisir des mélomanes. Ainsi, jeudi dernier, la 2e classe de l'association El-Widadia – suivie des chanteurs El-Alia Mohamed et Rachid Slimane – a eu l'honneur d'inaugurer ces soirées. Beaucoup de monde dans la salle avec un public totalement différent de celui des soirées gnawies. Vendredi a été l'occasion pour Lalleg Samir d'étaler toute sa classe devant des personnes attentives et qui eurent le loisir d'apprécier la longue qacida issue du patrimoine arabe commun, HadjouIefkar, et chantée avec brio. Hier, samedi, à partir de 19h, Benguergoura Sid Ali puis Kacemi Karim donneront à voir et à entendre leur maîtrise du genre andalou avec notamment des Insirafate qu'affectionne particulièrement la gent féminin blidéenne. MM. Benguergoura et Hadj Mahfoudh, présidents des deux associations musicales organisatrices, ont annoncé la tenue, en juin, de la semaine du aroubi. «Nous avons tenu mercredi dernier une séance de travail avec le directeur de la culture et nous avons arrêté une première esquisse du programme à présenter à partir du 23 juin, sauf changement de dernière minute», a déclaré M. Hadj Mahfoudh. Tenant à animer davantage le côté culturel de la ville de Blida, M. Hadj Mahfoudh annoncera encore l'ouverture prochaine du nouveau local de son association, Fen oua el-adab, entièrement financé par ses dirigeants, sans un centime de l'Etat. «Nous voulons être une vitrine de l'art musical blidéen et cherchons à nous affirmer par nous-mêmes. D'ailleurs, nous sommes présents un peu partout sur le sol algérien et notre association brille par son comportement et ses productions», a conclu le président. Sur scène, Mohamed El-Alia venait de terminer son tour de chant et c'est avec beaucoup de plaisir qu'il a reçu des mains de Mustapha Benguergoura un beau bouquet de roses et une attestation de participation sous les applaudissements du public. «Nous voulons encourager les artistes locaux et cela arrange beaucoup de monde au vu des moyens modestes mis en œuvre», précisera M. Benguergoura en descendant de scène.