Précision n Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a démenti toute attaque rebelle à Tripoli ou la blessure de hauts fonctionnaires libyens, comme l'a affirmé plus tôt la rébellion. «Il n'y a pas eu d'attaque», a déclaré M. Ibrahim au cours d'une conférence de presse, estimant que les rebelles étaient en train de perdre la bataille à l'est du pays et sur le front de sud-ouest et qu'ils tentent de «booster leur moral avec des mensonges sur des petites victoires». Selon la rébellion, l'opération était une attaque à la roquette contre un centre opérationnel qui se trouvait dans un hôtel de Tripoli. «Il y a eu une petite explosion près de l'hôtel. Il s'agit d'une bonbonne de gaz qui a explosé», a indiqué M. Ibrahim, faisant état d'«un simple incident de cuisine». Il a démenti par ailleurs que des responsables libyens aient été blessés. «Hier à Tripoli, il y a eu une attaque contre un centre opérationnel de hauts fonctionnaires du régime, parmi lesquels Seif al-Islam Kadhafi», fils de Mouammar Kadhafi, a déclaré le vice-président du Conseil national de transition (CNT), Ali al-Isawi lors d'une conférence de presse conjointe à Rome avec le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini. Certains ont été «grièvement blessés», a-t-il ajouté, assurant de plus que des rebelles étaient «en train de se déplacer des montagnes occidentales vers Tripoli». En revanche, au moins 16 rebelles ont été tués et 126 autres blessés dans les dernières 48 heures dans des combats contre les forces pro-Kadhafi à Zliten (ouest), ont annoncé, hier, vendredi, les insurgés dans un communiqué. «Seize de nos combattants sont tombés en martyrs et 126 autres ont été blessés dans des affrontements avec les troupes loyalistes dans la ville de Zliten», annonce le texte, assurant que les rebelles progressent vers le centre de cette ville de 200 000 habitants. Sur le front diplomatique, le colonel Mouammar Kadhafi a réaffirmé jeudi soir qu'il était hors de question qu'il quitte le pouvoir à Tripoli, alors que se multiplient les contacts diplomatiques à son sujet. Mais à Moscou, où s'était rendu mercredi son ministre des Affaires étrangères Abdelati Obeidi, le ton est paru sensiblement différent. «Le thème du départ de Kadhafi du pouvoir a été discuté lors de cette rencontre, et il a été discuté assez concrètement», a déclaré, hier, vendredi, une source diplomatique russe, citée par l'agence Interfax. Le départ du dirigeant libyen a été évoqué «y compris à la lumière des contacts déjà établis par des représentants de Tripoli avec les Américains et les Français», a ajouté cette source.