«Le PT, c?est Louisa Hanoune, le FFS, c?est Hocine Aït Ahmed, le RCD, c?est Saïd Sadi, le MRN, c?est Abdallah Djaballah?» Le commun des citoyens qui fait un tel constat n?a pas vraiment tort, car il faut dire que la plupart, pour ne pas dire tous les partis politiques d?opposition (ou dits d?opposition), sont bâtis autour d?une seule personne. L?aberration est telle que l?on n?assiste jamais à un changement à la tête de ces partis, sauf en cas de force majeure. Ainsi, le MSP a été longtemps incarné par Mahfoud Nahnah, le FFS depuis toujours par Aït Ahmed, le MRN par Djaballah? Si l?on peut accorder des circonstances atténuantes aux formations islamistes en ce sens qu?elles ne font pas de l?alternance aux postes de responsabilité un slogan «fétiche», le cas est tout autre pour les partis de la mouvance démocratique. Quoi qu?il en soit, le «zaïmisme» ou le culte de la personnalité tel que cultivé par la plupart des formations politiques d?opposition est loin de les servir, bien au contraire. Ennahda ne s?est-il pas disloqué avec la démission de celui qui était son premier et seul véritable chef, Abdallah Djaballah ? Alors?