Arouj, qui a échoué une seconde fois devant Béjaïa occupée par les Espagnols, s'est installé à Jijel où il a repris la course. C'est alors que les habitants d'Alger, menacés par les Espagnols qui occupent un îlot de leur ville, l'appellent à leur secours. Il reçoit les émissaires de Sélim Toumi, l'émir d'Alger. Il leur souhaite la bienvenue et leur demande ce qu'ils attendent de lui. «Grand Raïs, lui disent-ils, nous avons appris tes exploits et les efforts que tu fais pour repousser les chrétiens des côtes du Maghreb, aussi venons-nous te supplier de nous prêter ton concours pour chasser les infidèles, qui à quelques mètres seulement de la ville, font peser une menace constante sur nous !». Ils promettent, bien sûr, s'il chasse les Espagnols du Penon, de le combler de cadeaux. Arouj acquiesce et répond : «Dites à votre émir que je vais me rendre à Alger et que je chasserai les Espagnols qui sont également mes ennemis !». Tandis que les envoyés de Sélim Toumi retournent à Alger satisfaits, Arouj, lui, appelle en renfort des vaisseaux amis qu'il avait secourus autrefois et qu'il a comblés de bienfaits depuis qu'il est à Jijel.