Appréciation - «Les politiques macroéconomiques prudentes suivies ont permis à l'Algérie de constituer une position financière confortable avec des niveaux d'endettement très faibles». Une réserve de change conséquente, un faible niveau d'endettement extérieur suite à son remboursement anticipé de la dette, une inflation «modérée» et sous contrôle qui se situe, selon le premier argentier du pays, autour de 4%... Les indicateurs de l'économie algérienne semblent stables et au feu vert. A cela s'ajoute l'ambitieux programme d'investissement public, dont l'enveloppe allouée dépasse les 200 milliards de dollars, et qui touchera plusieurs secteurs notamment des infrastructures structurelles, l'habitat, le soutien aux entreprises et la création de l'emploi, etc. Tout le monde semble rassuré face à une éventuelle récession économique. La mission du Fonds monétaire international en Algérie (FMI) par la voix de son représentant, Joël Toujas-Bernaté, au lendemain de sa visite en Algérie, au mois d'octobre dernier, a confirmé «les performances macroéconomiques» et la solidité de la position financière du pays. «Les politiques macroéconomiques prudentes suivies ont permis à l'Algérie de constituer une position financière confortable avec des niveaux d'endettement très faibles»….. Le FMI prévoit en effet un taux de croissance global du PIB qui devrait tourner autour de 2,5 % pour cette année. Mais cela demeure, selon les experts du fonds, «fragile» au vu et au regard de la dépendance accrue de l'Algérie aux recettes provenant exclusivement de l'exportation d'hydrocarbures. Ce n'est cependant pas nouveau que la sonnette d'alarme à propos de la dépendance de l'économie nationale aux hydrocarbures ait été tirée. Cela a été toujours l'avertissement, qui revient comme un leitmotiv, dans les recommandations de tous les économistes, algériens ou étrangers, quand il s'agit d'analyser l'économie algérienne. Les équilibres budgétaires de l'Algérie sont constamment menacés. Ce risque est d'autant plus palpable aujourd'hui à l'ère de la dégradation accélérée de l'environnement économique mondial. L'équation est simple. La crise économique mondiale, menaçant notamment le continent européen, un des clients énergétiques importants de l'Algérie, c'est le prix du pétrole qui pourrait chuter si la récession venait à se confirmer. La chute du prix du pétrole entraînera inévitablement et fortement des déséquilibres budgétaires et mettra à rude épreuve tous les paramètres de l'économie nationale. Pour éviter un tel scénario, plus que réaliste, le FMI préconise la diversification des ressources et l'urgence de trouver de nouveaux «relais» pour défragiliser la croissance et la rendre effective.