Impunité Sharon persiste et signe avec la bénédiction des Etats-Unis de Bush, alors que la communauté internationale condamne. Les pays arabes ont condamné l?assassinat du chef du Hamas, Abdelaziz Al-Rantissi, n?hésitant pas à qualifier cet acte de terrorisme d?Etat. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a dans sa réaction, hier soir, dénoncé «le terrorisme d'Etat d'Israël» et a demandé «une protection internationale au peuple palestinien». «La poursuite de tels actes de la part d'Israël constitue une grave menace à la paix et à la sécurité et signifie la poursuite de la spirale de la violence», a-t-il dit dans des déclarations à la presse. «La poursuite de cette politique d'agression israélienne exige de la communauté internationale une action sérieuse pour apporter une protection internationale au peuple palestinien», a-t-il ajouté. Dans sa condamnation de l?assassinat d?Al-Rantissi, le président libanais Emile Lahoud a, lui aussi, dénoncé le «terrorisme d'Etat» pratiqué par Israël. «Ce crime barbare constitue un maillon de la chaîne du terrorisme d'Etat pratiqué par Israël qui a, récemment, obtenu un encouragement de Washington pour interdire aux Palestiniens de retourner dans leur foyer et qui, aujourd'hui, tue ceux qui sont restés chez eux», a déclaré M. Lahoud dans un communiqué distribué par la présidence dans la nuit d?hier. Le chef de l?Etat libanais invite les Etats arabes à «assumer leurs responsabilités en refusant de se soumettre à la politique de menaces». Le gouvernement yéménite a stigmatisé l?assassinat du chef du Hamas comme «un odieux acte terroriste» et a exigé de faire juger le Premier ministre israélien Ariel Sharon comme «un criminel de guerre». Le roi Abdallah II de Jordanie a condamné l'assassinat d?Al-Rantissi dans les territoires palestiniens, le qualifiant de «crime affreux». «Cette opération constitue un crime affreux qui prouve l'arrogance d'Israël et son manque de sérieux dans les efforts de paix» au Proche-Orient, a ajouté le souverain jordanien. Le souverain hachémite, en visite aux Etats-Unis, doit rencontrer mercredi le président des Etats-Unis George W. Bush pour évoquer le plan de retrait unilatéral de la bande de Gaza présenté par le Premier ministre israélien Ariel Sharon. Abdallah II a également appelé la communauté internationale à adopter une position commune «condamnant la politique d'Israël contre le peuple palestinien» et mis l'accent sur le fait que la paix et la stabilité dépendaient de la fin de l'occupation israélienne.