Syndicats de l'éducation, parents d'élèves et tutelle sont réunis depuis ce matin pour débattre la question du report éventuel de la date du baccalauréat et du BEM. Jusqu'à hier, les avis étaient partagés et le ministre a souligné qu'«il n'est pas possible d'organiser des épreuves du Bac à des périodes propres à chaque région». L'on s'achemine, sans le moindre doute, vers le report de la date des examens du baccalauréat et du Brevet d'enseignement moyen (BEM) d'une semaine. M. Benbouzid a, lors d'une réunion avec les directeurs de l'éducation des 14 wilayas touchées par les chutes de neige enregistrées durant la période allant du 3 au 15 février, déclaré : «Je ne trouve pas d'inconvénients à ce que les examens du Bac et du BEM soient reportés d'une semaine si les partenaires sociaux, les enseignants, élèves, parents d'élèves et syndicats sont d'accord.» Le ministre a expliqué que c'est lors d'une réunion qui devrait se tenir ce matin qu'une décision finale sera prise. Ce dernier a expliqué que «si les Syndicats de son secteur ainsi que les parents d'élèves proposent de différer le report des examens de fin de cycles, ce sera un report d'une semaine». Il a en outre expliqué que pour le baccalauréat les examens se dérouleront le 9 juin au lieu du 3 et ceux du BEM, fixés initialement au 10 juin, seront reportés au 17 du même mois. Toutefois, selon le ministre, «la majorité des partenaires s'oppose au report des épreuves de ces deux examens», indiquant que la question sera tranchée ce matin lors de la réunion avec les syndicats et les parents d'élèves. En outre, le ministre a également déclaré que les directeurs de wilaya du sud du pays rejettent l'idée du report des examens, en raison des grosses chaleurs qui affectent ces régions durant l'été. Cet eventuel report avait auparavant été revendiqué par les lycéens qui avaient observé une multitude de grèves et de sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale au courant du mois de janvier écoulé. Les lycéens avaient demandé le report des examens d'une semaine supplémentaire pour avoir droit à un mois de révision et plus de précisions sur le seuil d'évaluation des programmes. Selon les premières informations communiquées par les directeurs de l'éducation des wilayas concernées, il est signalé que la situation tend à se normaliser graduellement, ajoutant que la reprise des cours s'est effectuée au niveau de l'ensemble des établissements scolaires qui étaient fermés durant la période des grandes intempéries. Outre les perturbations signalées dans certaines wilayas et la fermeture totale de certaines écoles dans d'autres wilayas à la suite de ces intempéries, les directeurs de l'éducation réunis au siège de l'Education nationale ont soutenu dans leurs communications que, outre les dégâts matériels observés, cette situation a également engendré un retard pédagogique, estimé entre 2 et 14 jours. Au cours de leur rencontre avec Boubekeur Benbouzid, les directeurs de l'éducation ont présenté, croit-on savoir, à leur tutelle, un rapport détaillé portant sur les voies et moyens leur permettant de rattraper le retard pédagogique accumulé. Mais, aussi, les moyens arrêtés pour la mise à niveau de l'ensemble des établissements touchés par les intempéries, en l'occurrence dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Tiaret, Jijel, Sétif, Skikda, Constantine, Médéa, Boumerdès, Bordj Bou-Arréridj, Tissemsilt.