Résumé de la 35e partie - Poirot dit à Mr Goby qu'il veut en savoir plus sur feu Mrs Restarick... Oui mais sans doute ne s'agit-il que de rumeurs et de cancans. II semblerait que quelque chose se soit passée à Borodene Mansions. — Quoi donc ? — On a trouvé du sang dans la cour. — Vraiment ! Cela me rappelle un vieux roman policier The Stain on the Staircase. A présent, on dirait plutôt : She Asked for Death. — Il se peut que ces taches de sang soient uniquement le fruit de l'imagination proverbiale d'un portier irlandais. — Probablement une bouteille de lait renversée. Il n'aurait pas remarqué la différence, la nuit. Quel est votre avis ? Poirot ne répondit pas directement. — La jeune fille pense qu'elle a probablement commis un meurtre. — Vous voulez dire qu'elle aurait vraiment tué quelqu'un ? — On peut présumer qu'elle a tiré sur ce quelqu'un mais qu'elle l'a manqué. Quelques gouttes de sang... c'est tout, pas de cadavre. — Mon Dieu ! Que tout cela est confus ! Voyons, si celui, sur qui vous avez tiré, a la force de quitter les lieux eu courant, vous n'iriez pas penser que vous l'avez tué, quand même ? — Ce serait, en effet, difficile, approuva Poirot qui raccrocha. — Je suis inquiète, annonça Claudia Reece-Holland. Elle se versa une nouvelle tasse de café. Frances Cary bâilla à se décrocher la mâchoire. Les deux jeunes filles prenaient leur petit déjeuner dans la minuscule cuisine de leur appartement Claudia était habillée, prête à entamer sa journée de travail. Frances portait encore son pyjama et sa robe de chambre. Ses cheveux noirs lui masquaient un œil. — Je suis inquiète à propos de Norma, reprit Claudia. — A votre place, je ne me ferais pas de souci. Je suppose qu'elle téléphonera ou réapparaîtra tôt ou tard. — Vous croyez ? Vous savez, Frances, je ne puis m'empêcher de me demander... — Je ne vois pas pourquoi, coupa sa compagne en reprenant du café qu'elle goûta avec méfiance. Enfin... Norma n'est pas vraiment notre affaire, vous ne croyez pas ? Nous ne sommes pas chargées de la surveiller ou de la dorloter comme un bébé. Elle partage seulement notre loyer. Pourquoi cette sollicitude maternelle ? Ne comptez pas sur moi pour me faire du souci ! — Je n'en doute pas. Vous ne vous inquiétez jamais de rien, Frances. Mais, ce n'est pas la même chose pour moi. — Parce que vous êtes la locataire en titre de l'appartement ? — Ma foi, je me trouve dans une position assez spéciale. Frances eut un bâillement énorme. — Je me suis couchée trop tard, la nuit dernière. Je suis allée à la soirée de Basil. Je ne me sens pas en forme. J'espère que le café noir m'aidera à tenir le coup. Prenez-en encore avant que je ne finisse la cafetière. Basil nous a forcées à essayer un nouveau comprimé... ( suivre...)