Catégorie En règle générale, les turfistes algériens se comptent parmi les personnes âgées de plus de 35 ans. Ils sont environ 100 000 à parier presque quotidiennement dans les courses hippiques dans notre pays, selon les responsables de la Société des courses hippiques et du pari mutuel (Schpm). Si les uns sont juste des parieurs occasionnels, les autres, plus nombreux, sont de véritables abonnés du turf. Ils ne ratent pratiquement aucune course pour faire leurs paris. Malgré la mentalité prédominante dans la société qui fait qu?un parieur est toujours mal vu, ces férus de turf ne semblent pas près de cesser de s?adonner à leur passion. C?est qu?ils ne vivent que pour et par le turf. Pour eux, c?est surtout la passion des courses et des chevaux qui les fait «courir». «Si c?est vraiment l?envie de gagner de l?argent qui nous anime, rien ne nous empêche de jouer au Loto sportif, dont la cagnotte est de loin plus importante que celle du PMU. Or nous, les véritables turfistes, nous ne jouons pas, pour ne pas dire jamais, au Loto sportif», relèvera un turfiste rencontré au bureau du PMU installé à l?intérieur du cercle de l?Usmmc, à El-Harrach. En règle générale, les turfistes algériens se comptent parmi les personnes âgées de plus de 35 ans. Certes, il y a des jeunes qui y jouent, de temps à autre, «mais ils sont loin d?être des turfistes, car ce qui les intéresse, c?est l?argent. Ils ne sont pas des passionnés de courses et de chevaux.» Nombreux sont les turfistes qui pensent que les courses hippiques nationales sont souvent entachées d?irrégularités. «Il y a des jockeys, des commissaires aux courses, des propriétaires de chevaux? qui ne jouent pas franc jeu. Ils ne se gênent pas pour tricher dès que quelqu?un leur propose de l?argent», dira un groupe de turfistes d?El-Harrach. Et d?ajouter : «Des chevaux dopés, d?autres qui sont alignés dans des courses auxquelles ils ne devraient jamais participer, des joueurs qui font leurs pronostics après le déroulement des courses, dans les wilayas de l?intérieur du pays, des jockeys sanctionnés qui participent toujours aux courses? sont autant d?irrégularités qu?on constate chaque jour.» Alors que nos interlocuteurs étaient en train d?énumérer les «magouilles des uns et des autres», Abdellah Bousbâa, responsable du syndicat Ugta de la Schpm, intervient pour «mettre les points sur les i» : «Vous dites que le quatrième volet du ticket destiné au contrôle central ne parvient jamais à temps à la direction de l?entreprise, eh bien, je vous invite sur-le-champ à déléguer quelqu?un parmi vous pour vérifier cela.» Continuant à accuser les responsables et les employés de la Schpm de «magouilleurs», les turfistes ne daignent pas pour autant désigner quelqu?un pour aller prouver la véracité de ce qu?ils avancent. «Franchement, on ne leur en veut pas. Nos turfistes sont ainsi faits, ils ne sont jamais contents. En tout cas, on se tient toujours prêts à les recevoir pour leur démontrer que tout se fait dans la régularité à notre niveau», commentera Salmi Chabane, directeur du Pari mutuel.