L'honnêteté n'est plus de saison. Et pour cause. Les usagers de l'Etusa au niveau de la station du 1er-Mai ne me contrediront pas. Des pickpockets braconnent dans la vénérable station de bus. Pas besoin d'être un fin limier pour les repérer. Un exercice d'exhibition en bonne et due forme, poli par l'habitude. Des jeunes gens font les 400 coups. Le tout-venant en pâtit. Finalement. On sabre les petites bourses, ou fait les poches comme à la parade. Ça fait quand même des «dommages collatéraux», surtout à partir de 16h. L'heure des braves. Les cibles sont désignées. Etudiantes et jeunes filles, jugées fragiles et inoffensives. La galanterie n'est plus de ce monde. Et le sexe faible n'est pas à la fête. Le plus curieux est que les chapardeurs agissent comme à la manœuvre. Les gestes et les réflexes réglés tel du papier à musique. Ils écument par groupes et tentent de faire main basse sur tout ce qu'ils peuvent grappiller. Des mises en scène affûtées et éprouvées. Il y a même un drôle de père qui participe à ce jeu malsain et indigne, en utilisant son gosse. Education quand tu nous tiens ! Les citoyens, les journaux, ont signalé toutes ces équipées de petits délinquants, sévissant et baroudant toutes griffes dehors. «Prends l'oseille et tire-toi !» comme chez Woodie Allen mais l'humour en moins. Selon les toutes dernières indiscrétions, les affidés persistent toujours à vouloir soulager les gens de leur pécule, notamment aux heures de pointe. Le micmac perdure. Espérons que la force publique ne restera pas sourde comme Goya ou Beethoven. Souhaitons qu'elle mettra fin au manège le plus rapidement possible. Avant de partir, je me pose une question et j'attends la réponse : que fait et à quoi sert ce fourgon de police quotidiennement en stationnement devant cette station d'autobus ? Enfin, de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.