Oran On n?entend plus parler que de cela ! Les agressions sont monnaie courante. L?on pense que cela n?arrive qu?aux autres, jusqu?au jour où? Un chauffeur de taxi poignardé pour cent dinars, une jeune fille égorgée pour un portable, un bijoutier retrouvé étranglé pour quelques millions, et la liste est loin d?être exhaustive? Véritable phénomène de société, les agressions de toutes sortes font peur et sont à l?origine de beaucoup de drames familiaux. C?est particulièrement dans les grandes villes, comme Oran, que les agressions sont monnaie courante. Ainsi, en ce 21 avril 2004, le tribunal criminel d?Oran traite une affaire dont les faits remontent à décembre 2002 au quartier Boulanger. Une jeune femme emprunte la ruelle en toute quiétude lorsque trois jeunes hommes, munis de bombes lacrymogènes, d?armes blanches ainsi que? d?un fusil à harpon, l?agressent. Quelques instants plus tard, les services de sécurité procèdent à l?arrestation des trois coupables. Le représentant du ministère public met en exergue la gravité d?un «phénomène qui prend de l?ampleur», dira-t-il. Par conséquent, il requiert une peine de 15 années de prison ferme à l?encontre de chacun, alors que les avocats de la défense plaident les circonstances atténuantes. La cour se retire afin de délibérer et au terme du procès, les trois mis en cause, en l?occurrence Aek B., B. B. et M. H., sont condamnés à 10 ans de prison ferme et à une amende de 60 000 DA, pour vol qualifié, association de malfaiteurs et coups et blessures volontaires sur la personne d?une jeune femme terrorisée à l?idée de remettre les pieds dehors !