Résumé de la 88e partie - Mrs Oliver veut savoir ce que Poirot a fait pendant son sejour à l'hôpital … - Oh! arrêtez ! A cause de vous, ma tête me refait mal Poirot ignora la protestation. - Avons-nous un meurtre ? Vous me dites la belle-mère... mais la belle-mère n'est pas morte. Donc ce meurtre n'a pas été encore perpétré. Cependant il y en a un! Donc, je me pose la question: qui est mort ? Je répète : quelqu'un m'a parlé d'un meurtre qui a eu lieu quelque part et qui a été exécuté d'une manière ou d'une autre. Quand vous m'affirmez que la tentative demeurtre sur la personne de Mary Restarick répond à ma question, je vous rétorque que non et qu'un comme Hercule Poirot ne se satisfait pas de cette façon - Je ne vois pas ce que vous désirez de plus ? - Je veux un meurtre ! - A la manière dont vous dites ça, on a presque l'impression que vous seriez capable de le commettre ! - Je cherche un meurtre et je ne puis le trouver. C'est exaspérant.. Je vous supplie donc de réfléchir avec moi. - Attendez! attendez! Une idée formidable! Supposons qu'Andrew Restarick se soit débarrassé de sa première femme avant de quitter l'Angleterre. Y avez-vous songé? - Certainement pas, protesta Poirot, indigné. - Moi si! et c'est très intéressant. Il était amoureux de cette autre femme, et comme le célèbre assassin, Crippen, il s'est débarrassé de son épouse légitime pour s'enfuir avec sa maîtresse et personne ne l'a soupçonné. Poirot agita les mains, en signe de protestation. - Mais sa femme n'est morte que onze ou douze ans après qu'il eut quitté l'Angleterre ! Quant à sa fille, elle n'aurait tout de même pas tué sa mère à cinq ans ! - Autre chose. Restarick prétend que sa femme est morte, mais nous n'en sommes pas sûrs - Moi si. Je me suis renseigné. Mrs Grace Restarick est morte le 14 avril 1963. - Comment avez-vous pu le découvrir ? - J'ai utilisé un enquêteur. Je vous en prie Madame, ne sautez pas rapidement à des conclusions aussi fantaisistes! - Je pensais témoigner d'une certaine ingéniosité, protesta son amie, d'un ton boudeur. Si je devais me servir de ces personnages dans un de mes romans, c'est de cette façon qu'ils agiraient et ce serait la fille la coupable... pas une coupable avec préméditation, mais un simple instrument dont le père se serait servi pour donner une potion de feuilles de troène à la mère alitée. - Non! non! et non - D'accord! Exposez-moi votre version. - Hélas, je n'en ai pas... Je cherche un crime et je n'en trouve pas. - Comment ? Après que Mrs Restarick fut tombée malade, elle eut dû se faire hospitaliser, pour retomber de nouveau malade sitôt de retour chez elle? Je suis sûre que si l'on cherchait bien, on trouverait de l'arsenic dans les affaires de Norma. - C'est exactement ce que nous avons découvert. - Mais enfin, Mr Poirot, que souhaitez-vous de plus ? - Je souhaite que vous prêtiez attention au sens des mots. Cette fille n'a jamais dit : «J'ai essayé de tuer quelqu'un.» ou «J'ai essayé de tuer ma belle-mère.» Deux fois, elle a parlé d'un fait accompli. Accompli,vous entendez ? - J'abandonne ! Vous ne voulez pas admettre que Norma a essayé de tuer sa belle-mère ? - Oui je crois que c'est très possible. Cela correspondrait à son état d'esprit.., mais ce n'est pas prouvé. Nimporte qui aurait pu dissimuler une bouteille d'arsenic dans les affaires de la petite. Même son père... (A suivre...)