«La découverte de la peinture naïve algérienne» était le thème de l'exposition de l'artiste peintre Boubeker Hamsi dont le vernissage a eu lieu, hier, mardi, à la galerie Baya du Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger. Composée de deux collections intitulées Paroles tissées et La terre est mon village, l'exposition organisée par la délégation belge «Wallonie Bruxelles» et le Palais de la culture se tiendra jusqu'au 2 juin. Adepte de l'art naïf, un style pictural figuratif et non académique, Boubeker Hamsi, natif de Béjaïa et vivant en Belgique, s'inspire des souvenirs des villages kabyles pour reproduire sur les toiles de la collection La terre est mon village, les temps forts et le quotidien commun à tous les villages du monde. A travers ses toiles aux couleurs vives et à la reproduction fidèle, l'artiste fait revivre les fêtes villageoises, les places de marché et les réunions de famille sans donner à ces oeuvres une quelconque nationalité pour les laisser aspirer à l'universalité. Son art, Boubeker Hamsi le voit comme «un pont qui mène vers les autres, puisqu'au fond à travers les valeurs tout le monde se ressemble». Pour le second volet de l'exposition, Paroles tissées, l'artiste imagine une formule artistique originale et différente de la première collection. Les œuvres sont réalisées sur de longues bandes de papier peint qui portent sur un fond de gouache des inscriptions et des motifs décoratifs le plus souvent abstraits faits au feutre ou à l'encre de Chine. Cette seconde collection révèle un peintre foncièrement différent de l'univers naïf et coloré, les Bannières sont beaucoup plus sobres et inspirées d'une multitude de symboles berbères que l'artiste a graphiquement modifiés comme dans Langage de femme dont les symboles s'inspirent des dessins décoratifs des maisons berbères, ou tifinagh qui regorgent des lettres de l'alphabet libyco-berbère.