Résumé de la 2e partie - Le roi, pourtant émerveillé par la chemise cousue par la grenouille, impose une seconde épreuve aux épouses de ses fils : cuire un pain pour le lendemain... La vieille servante s'empressa de tout répéter à ses maîtresses, et celles-ci aussitôt firent de même. La grenouille d'un bond sauta sur le perron, redevint Vassilissa la Sage, puis dans ses mains elle frappa : «Mes nounous, hâtez-vous, préparez-vous ! Faites cuire pour demain un bon pain blanc, le pain blanc que je mangeais chez mon père.» Lorsque le prince Ivan s'éveilla le lendemain matin, il trouva sur la table un pain merveilleusement décoré : des arabesques étaient incrustées, sur ses flancs et dessus se dressaient des villes entourées de leurs remparts. Comme il se réjouit ! Il enveloppa le pain dans une grande serviette et l'apporta à son père. Le roi était en train de recevoir les pains que lui apportaient ses fils aînés. Mais leurs épouses avaient mis la pâte au four comme le leur avait dit la vieille servante et n'avaient ainsi obtenu qu'une horrible saleté complètement brûlée. Le tsar prit le pain que lui tendait son fils aîné, le regarda et le renvoya à l'office. Puis il prit le pain que lui tendait son fils cadet, et le renvoya aussi à l'office. Mais lorsqu'il vit le pain du prince Ivan, le roi s'écria : «Voilà un pain à manger les jours de fête !» Et le roi convia ses trois fils à venir le lendemain, avec leurs épouses, assister à un festin. Une fois de plus le prince Ivan s'en revint chez lui tout triste et la tête basse. Et la grenouille sur le plancher de sauter et lui demander : «Pourquoi as-tu du chagrin, prince Ivan, ton père t'aurait-il mal accueilli ?» «Grenouille, grenouillette, comment ne pas m'attrister ? Mon père ordonne que j'assiste demain avec toi à un festin, mais à qui oserai-je te montrer ?» La grenouille répondit : «Ne t'afflige pas, prince Ivan, rends-toi seul au festin, moi, je te rejoindrai plus tard.» Lorsque tu entendras un grand bruit de tonnerre, ne t'effraie pas. Si on t'interroge, réponds : «C'est ma grenouillette qui arrive dans sa cassette.» Le prince Ivan alla donc seul au festin. Ses frères aînés arrivèrent avec leurs épouses bien vêtues, fort parées, les joues et les sourcils fardés. Ils rirent et se moquèrent du prince Ivan : «Pourquoi donc es-tu venu sans ta femme ? Tu aurais pu nous l'amener dans un mouchoir ! Où donc as-tu trouvé une telle beauté ? Tu as dû longtemps chercher de par tous les étangs !» (A suivre...)