Résumé de la 98e partie - Le Renard accuse Sharon d'avoir tué la mère de Neil et c'est cette raison qui l'incite à l'éliminer Elle le regardait, terrorisée. Allait-il les tuer maintenant, les étrangler comme il avait étranglé ces femmes ? «Je vais régler le réveil pour vous, lui dit-il. — Le réveil ? — Oui. Il fera exploser la bombe à onze heures trente. Vous ne sentirez rien, Sharon. Vous disparaîtrez tout simplement, et Neil disparaîtra, et Ronald Thompson disparaîtra.» Soigneusement, délicatement, il ouvrait la valise. Elle le vit sortir le réveil, vérifier l'heure à sa montre et mettre les aiguilles sur huit heures trente. On était mercredi matin, huit heures trente. La sonnerie — il réglait la sonnerie sur onze heures trente. Maintenant, il attachait les fils sur le réveil. Trois heures. Avec précaution, il souleva la valise, la posa sur le dessus de l'évier, près de la porte. Le cadran du réveil était juste en face d'elle, à l'autre bout de la pièce. Les aiguilles et les chiffres luisaient. «Désirez-vous quelque chose avant que je ne parte, Sharon ? Un verre d'eau ? Aimeriez-vous que je vous embrasse pour vous dire adieu ? — Est-ce que je pourrais... me permettez-vous d'aller aux cabinets ? — Bien sûr, Sharon. Il s'approcha d'elle, lui délia les mains, l'aida à se lever. Ses jambes lâchèrent sous elle. La douleur la faisait grelotter. Des voiles noirs obscurcissaient ses yeux. Non... non... non... elle ne pouvait pas s'évanouir. Il la laissa dans le réduit obscur, cramponnée à la poignée de la porte. Elle la tordit, une, deux, trois fois, priant Dieu que le bruit ne s'entende pas. Un petit craquement. La poignée céda. Sharon passa ses doigts sur le bout arraché, sentit le bord déchiqueté du métal cassé. Elle glissa la poignée dans la grande poche de sa jupe. Quand elle ouvrit la porte, elle avait une main dans sa poche. S'il sentait quelque chose en la ramenant sur le lit, il penserait que c'était son poignet. Ça marchait. Il se dépêchait à présent, pressée de s'en aller. Il la repoussa sur le lit, lui attacha de nouveau les mains. Elle put les garder un peu écartées, les cordes étaient moins serrées que précédemment. Il replaça prestement le bâillon sur sa bouche. Il se penchait sur elle. «J'aurais pu beaucoup vous aimer, Sharon, comme je crois que vous auriez pu m'aimer.» D'un mouvement vif, il retira le bandeau de Neil. L'enfant cligna des yeux, les paupières gonflées, les pupilles dilatées. L'homme le regarda droit dans les yeux ; son regard glissa de la photo sur le mur au visage de Neil. Brusquement, il lâcha la tête de l'enfant, se détourna et éteignit la lumière, exactement comme la première fois où il avait quitté la pièce. Sharon fixa le cadran luisant du réveil. Il était 8h 36. Le lit de Glenda était jonché de pages, de pages arrachées, recommencées. «Non... le 14, je ne suis pas allée directement chez le docteur, je me suis arrêtée à la bibliothèque... note cela, Roger, j'ai parlé à deux personnes... — Je vais prendre une autre feuille. Celle-ci est trop remplie. A qui as-tu parlé dans la salle d'attente du docteur ?» (A suivre...)