Animation - Au chef-lieu de wilaya et dans des localités les plus enclavées, un programme riche et varié a été concocté pour la circonstance. Les familles sont invitées à partir de 22h à quelques heures d'évasion dans les salles de spectacle. Dans la capitale du Djurdjura, pas moins de 28 pièces théâtrales ont été programmées pour un public âgé de 7 à 77 ans par le théâtre régional Kateb-Yacine. La première représentation de la pièce ‘La terre et le sang', mise en scène par Omar Fetmouche a reçu un large écho de la part des familles qui ont été nombreuses à suivre le spectacle. Cette pièce est une adaptation de l'œuvre littéraire La terre et le sang de Mouloud Feraoun, traduite en berbère par Mohand Aït Ighil. Elle raconte l'histoire tragique qui s'est déroulée dans un village Kabyle «Ighil n'Zmane». Comme son intitulé le suggère, l'histoire tourne autour des thèmes de la terre ancestrale, des héritiers à naître, de la vengeance tribale, du colonialisme et de ses violences. La trame tourne autour de ces sujets où les femmes se retrouvent à la fontaine puisant l'eau, et les hommes à Tajmaât pour discuter et juger les travers et les vertus des villageois d'Ighil n'Zmane. Slimane désire venger Rabah son frère assassiné dans une mine en France. Pour laver l'honneur de sa famille, il accuse Amar, un cousin revenu de Métropole avec Marie son épouse après une longue absence. Da Ramdane, le beau père, essaye d'empêcher cette vengeance parce qu'Amar et Slimane n'ont pas d'héritiers et puis la terre familiale risque d'aller à d'autres personnes d'Ighil n'Zmane. Ces derniers pour racheter ce lopin de terre, encouragent Slimane à faire couler le sang. Cependant, Hammama l'épouse stérile de Hocine, a marié celui-ci avec Kamra une jeune cousine jolie et docile pour avoir un héritier et se l'approprier. Kemmouma et Smina, de leur côté, poussent leurs enfants, Amar et Chabha vers la consommation d'un adultère pour avoir aussi un héritier. Amar et Slimane s'entre-tuent dans un duel. On apprend plus tard dans cette tragédie que Marie, l'épouse d'Amar, n'est autre que la fille de Rabah et qu'elle porte enfin l'enfant tant espéré. Marie symbolise le sang de la tribu qui revient à la terre pour donner la vie. C'est la terre et le sang. Cette même pièce adaptée par Mohamed Zamèiche, sera présentée le 15 juillet en arabe dialectal. D'autres pièces destinées aux familles sont également au programme du mois sacré, citons entre autres, Silyouna, Takana, Axxam, Mesmar Djeha, Azal n teleli, Rihlet Kitar, Am seltan avec Amar Colombo,Vive Nek avec Kamel Abdat, Zewadj Khati avec Khaled Tourek, Le voyage dans le temps, Al Moudniboun, Tislit Bounzar... Des soirées bien animées Un programme aussi riche que varié viendra égayer les nuits des villageois dans différentes localités de la wilaya, où les associations se sont attelées à concocter un programme pour le mois de carême en faveur des familles avides de ce genre de manifestations. C'est le cas notamment de ceux du village d'Aït Lahcène, dans la commune d'Illoula Oumalou, à environ 50 km au sud-est de la capitale du Djurdjura qui pourront se délecter, une semaine durant, de soirées théâtrales. Ce sont les associations culturelles Ithran et Ifri qui ont travaillé en collaboration avec la coopérative théâtrale Imesdurar et le comité de village d'Aït Lahcène, à l'élaboration d'un programme pour marquer ces journées théâtrales qui ont été lancées jeudi dernier et qui se poursuivront jusqu'au 1er août. De la troupe de l'association culturelle Aghbalu de Makouda, avec sa pièce ‘SDF', en passant par la coopérative théâtrale Ifahcac n'Gerger d'Imsouhal qui présentera sa pièce ‘Aqnuz', ou encore la coopérative théâtrale Imesdurar d'Aït Lahcène qui sera sur les planches avec sa pièce intitulée ‘Le diplomate', la coopérative théâtrale Le Miroir de Tifilkut présentera un café théâtre et l'association culturelle Tanekra de Mareghna, une pièce intitulée ‘Cawec'.