La présence de constructions aux abords des aéroports s?avère dangereuse du fait que les avions volent à très basse altitude. Cette situation multiplie non seulement le risque d?accidents et de crashs, mais aussi le nombre de victimes si ce genre de catastrophe a lieu. Ce véritable dilemme a été généré par le développement anarchique de la ville, selon le ministre de la Santé, M. Redjimi, qui intervenait lors d?un séminaire international sur les recherches et le sauvetage aéronautique et maritime (SAR). Le ministre a souligné que le nombre de victimes aurait pu être plus important lors de la terrible catastrophe aérienne de Tamanrasset, si celle-ci n?était pas survenue hors de la ville et des agglomérations. Il faut dire que les pistes de décollage et d?atterrissage ne font pas bon ménage avec l?urbanisation surtout quand elle est anarchique. Les autorités devraient donc prendre en compte cet aspect avant de délivrer des permis de construire pour diminuer le risque de catastrophes aériennes. Les intervenants ont mis en exergue l?importance du SAR dans le secteur des transports aéronautique et maritime. Selon Ahmed Zerhouni, directeur régional du bureau du Moyen-Orient de l?Organisation internationale de l?aviation civile, le sauvetage et les recherches ne sauraient être efficaces, s?il n?existait pas de coopération étroite entre les gouvernements et les industries, les militaires et les civils, le secteur aérien et le secteur maritime. Cette collaboration est imposée par le fait qu?aucun Etat et aucune institution ne peuvent assumer, seuls, le coût de l?investissement nécessaire pour se doter d?équipements et de matériaux. Le SAR est une activité qui n?est pas rentable, expliquera M. Rezal, directeur de la marine marchande au niveau du ministère des Transports. Devant cet état de fait, seuls des efforts conjoints avec d?autres Etats et organisations peuvent amortir les dépenses induites par un tel investissement et ce sans altérer la qualité du service. Reste qu?en général le financement du SAR est assumé par l?Etat, car il s?agit d?une action d?intérêt public. Les différents services réfléchissent cependant à la manière de prendre en charge une partie des ressources financières. Il faut noter que la coopération internationale n?est pas au beau fixe. Il en est ainsi entre l?Algérie et la France qui, selon un expert français rencontré en marge du séminaire, ne font pas d?exercices de simulation ensemble. Pourtant, l?Algérie en a grandement besoin, elle qui est très exposée aux risques de catastrophes maritimes en raison de l?activité pétrolière et gazière accrue. Notre interlocuteur reconnaîtra toutefois que les professionnels algériens sont très compétents dans le domaine et maîtrisent parfaitement le sujet.