L'AGEA propose, afin de stimuler l'activité dans le bâtiment, de ramener le nombre devant être réalisé par chaque entreprise à une fourchette comprise entre 50 et 100 logements. «Seules les entreprises étrangères, notamment chinoises, ont la capacité de réaliser un si grand nombre d'unités. C'est plus par rapport au respect des délais impartis pour la construction que ces dernières sont appréciées», dit-il. Pour autant, M. Kheloufi ne trouve pas que des vertus aux entreprises du géant asiatique : «Il y a des chantiers qui s'arrêtent et que nous reprenons nous-mêmes suite à leur abandon par ces entreprises chinoises. Certaines de ces entreprises sont confrontées à un problème de paiement de leur personnel suite au renchérissement des prix des matériaux de construction au niveau mondial.» Toujours est-il que la presse s'est déjà fait l'écho des grèves qui avaient paralysé certains chantiers. «On ne sait pas si elles exercent en qualité de détentrices de registre international ou de sociétés de droit algérien. Alors que notre pays a signé les conventions internationales en la matière, on ne sait pas si ces entreprises ont souscrit une assurance sociale pour leurs employés.» Si la réponse est négative, il découlerait, selon notre interlocuteur, «un manque à gagner pour la Casnos». Critiquant le projet du million de logements prévu dans le cadre du plan quinquennal, il estime qu'«il est anarchiquement géré». Dans ce cadre, il déplore le fait que le ministère de la Formation professionnelle n'ait pas daigné prêter une oreille attentive «à notre appel pour nous fournir les milliers d'ouvriers qualifiés dont le secteur a besoin». Aussi, propose-t-il l'élaboration d'une stratégie de réalisation. «Ce serait très bien d'aller vers un symposium avec le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme pour déterminer les coûts réels, le nombre de logements à réaliser par an et le nombre d'ouvriers nécessaire à leur réalisation. A partir de là, nous pourrions arrêter, en concertation avec le ministère de la Formation professionnelle, le nombre de personnes à former.» R. K.