"Remise en cause" L'annonce d'une trêve dans les attaques anti-israéliennes par le Hamas et le Djihad islamique prévue aujourd?hui pourrait être reportée, à la suite de divergences entre ces mouvements et le Fatah du dirigeant palestinien Yasser Arafat sur la formulation du texte. Ce retard interviendrait alors que l'armée israélienne se prépare à un retrait des zones réoccupées de la bande de Ghaza. Une réunion sécuritaire israélo-palestinienne est ainsi prévue pour discuter des modalités de cette opération. Cette rencontre au niveau des commandants de secteurs doit se tenir à Eretz, entre la bande de Ghaza et Israël, a-t-on appris de source sécuritaire palestinienne. «Le Fatah insiste pour qu'une telle annonce (d'une trêve) fasse référence à la «feuille de route» et cela risque de causer problème», a déclaré Ahmed Ghoneim, un responsable politique du Fatah. Sans critiquer le principe même d'une suspension des attentats, d'autres responsables ont émis des réserves sur le fait que l'accord ait été négocié par le chef du Fatah en Cisjordanie Marwan Barghouthi, du fond de sa prison en Israël où il est détenu depuis avril 2002. Les «Brigades des martyrs d'Al-Aqsa en Cisjordanie» ont, de leur côté, affirmé dans un communiqué publié samedi n'être pas liées par la trêve «qui ne mène pas à la réalisation de notre indépendance nationale et à la libération de nos détenus». Les mouvements radicaux laïques, notamment les Fronts populaire et démocratique de libération de la Palestine (Fplp et Fdlp), ont aussi exprimé leurs réticences sur une suspension des attentats. Ces divergences interpalestiniennes sont survenues in extremis alors que la conseillère du président américain George W. Bush pour la sécurité nationale, Condoleezza Rice, est en tournée dans les territoires palestiniens et en Israël pour promouvoir la «feuille de route».