Yémen : violences Quinze membres présumés d'Al-Qaîda et trois civils ont été tués ce samedi matin dans une frappe de drone dans la province de Baida, dans le centre du Yémen, a annoncé un responsable des services de sécurité. Les jihadistes se trouvaient à bord d'un véhicule qui roulait en direction de la province de Shabwa, dans le sud, ont précisé des témoins. Les trois civils ont été tués alors qu'ils circulaient à proximité. Les Etats-Unis sont le seul pays à disposer de drones dans la région. Ces appareils ont été utilisés de façon particulièrement intense l'année dernière pour soutenir la lutte des autorités yéménites contre Al-Qaîda, tuant des dizaines de personnes soupçonnées d'appartenir au réseau extrémiste, mais aussi des civils. Egypte : attentat Un officier de police égyptien a été tué hier soir par l'explosion d'une bombe au Caire. L'explosion visait un poste de la police de la circulation. De telles attaques se multiplient en Egypte contre les forces de l'ordre depuis l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi en juillet dernier. Elles sont généralement attribuées à des groupes jihadistes, dont certains revendiquent leurs liens avec Al-Qaîda et qui affirment agir en représailles à l'implacable répression que mène le gouvernement installé par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi contre les pro-Morsi, notamment la confrérie des Frères musulmans. De son côté, le gouvernement assure que depuis la destitution de Morsi, les attentats ont fait près de 500 morts, en majorité des policiers et des soldats. Irak : terrorisme Un policier s'est sacrifié jeudi pour protéger des recrues de l'armée d'un kamikaze. A Beladruz, au nord-est de Bagdad, Raad Kadhim Hattab a enlacé un kamikaze qui visait un centre de recrutement de l'armée. L'explosion a tué une recrue et le policier, dont le geste a sauvé de nombreuses personnes, selon le ministère de l'Intérieur et un médecin. En décembre, un autre policier, Ayyoub Khalaf, s'était sacrifié de la même manière pour sauver la vie de pèlerins chiites visés par un kamikaze. A Mahallabiyah, à l'ouest de Mossoul (nord), des hommes ont tiré à l'arme automatique contre un site militaire, faisant 12 morts et 15 blessés parmi les soldats, selon la police et un employé de la morgue. De plus, un colonel de police a été tué dans une attaque distincte au sud-est de la ville, selon les mêmes sources. Mali : libération Les cinq humanitaires maliens, libérés par l'armée française après plus deux mois aux mains de jihadistes dans le nord du Mali, ont été remis hier, vendredi, aux autorités maliennes à Gao (nord-est), a rapporté la télévision publique malienne ORTM. Les ex-otages, qui avaient été enlevés le 8 février, tous des Maliens, dont quatre sont des employés du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), n'ont pas fait de déclaration, selon les images diffusées par l'ORTM. Selon la télévision, «la joie et le soulagement étaient visibles sur leurs visages» au cours de la cérémonie au siège du gouvernorat de Gao en présence notamment de trois ministres maliens et de l'ambassadeur de France à Bamako.