Résumé de la 4e partie ■ Une agence de détectives suit les faits et gestes de William Marlow et constate ainsi qu'il fait, comme la première fois, un virement à une banque de Zurich. Une surveillance est organisée là-bas. On voit de nouveau arriver la ravissante Mme Hughes, qui fait le transfert sur un compte numéroté. Mais il n'y a pas besoin d'une bien longue enquête pour établir que celle qui se fait appeler Helga R. Hughes se nomme en réalité Edna Marlow... Le 20 janvier 1972, MacGraw-Hill porte plainte contre William Marlow. Suite à la plainte, la police prend le relais des détectives et les trois lettres d'Howard Hughes fournies par Marlow sont analysées par le capitaine MacNally, principal expert en graphologie du FBI. II conclut à la falsification, encore que l'écriture soit très proche de l'original et qu'il ait fallu déployer des efforts considérables pour parvenir à une telle imitation. Ces résultats nuancés incitent l'éditeur à la prudence. D'autant que William Marlow, laissé en liberté moyennant une forte caution, se défend avec son assurance coutumière. II balaie les conclusions du capitaine MacNally. — Les graphologues, c'est fait pour se tromper, c'est bien connu! Les trois premiers avaient dit le contraire. Quant à sa femme remplaçant celle d'Howard Hughes, il n'est pas en peine d'explications. — Là, c'est vrai, j'ai menti. Mais c'est sur l'ordre d'Hughes lui-même. Il a exigé qu'Edna serve d'intermédiaire pour brouiller les pistes. Que penser ? De la part du milliardaire, rien n'est invraisemblable. Et en plus, William Marlow apporte les mille feuillets de la biographie qu'il vient enfin de terminer. Si ce qui concerne la partie connue de la vie d'Hughes n'est qu'un honnête travail, sans plus, ce qui touche à la partie inconnue est passionnant... L'éditeur aimerait tant y croire! Croire que Marlow dit vrai, croire qu'il n'a pas versé une somme folle à un escroc, mais qu'il est en possession du manuscrit du siècle... Chez MacGrawHill, on se reprend à espérer... Et pourtant, quelques jours plus tard, cet espoir est brisé net ! Ce que William Marlow pensait impossible se produit: après maintenant quatorze ans de réclusion et de silence, Howard Hughes décide de se manifester. Il convoque aux Bahamas sept journalistes qui l'ont bien connu autrefois et leur accorde une interview. Oh, pas une interview ordinaire, comme peut en donner n'importe quel particulier ou même n'importe quel chef d'Etat, une interview à la Hughes ! Les journalistes sont dans une pièce, lui, dans un autre lieu impossible à déterminer. II s'exprime par l'intermédiaire d'un système vidéo, extrêmement sophistiqué pour l'époque, qui lui permet de les voir et eux seulement de l'entendre. — Vous reconnaissez ma voix ? — Oui, monsieur Hughes. Il adresse alors à chacun quelques mots, leur rappelant tel ou tel détail d'une conversation qu'ils ont eue jadis. — Maintenant, vous êtes tous certains que c'est bien moi qui vous parle ? — Oui, monsieur Hughes. — Alors écoutez-moi. Je n'ai jamais rencontré Marlow. C'est un menteur et un escroc... A suivre