Résumé de la 1re partie n Abdelkrim, 28 ans, donne des conseils à deux jeunes de son quartier qui s'adonnent au vol à la tire. Ceux-ci l'ignorent. Abdelkrim sortit pour prendre un peu l'air et ses pieds le menèrent jusqu'à la place des Martyrs où il vit encore les deux jeunes gens en train de braquer un homme ivre à qui ils enlevèrent son portefeuille et son téléphone portable. Il les vit ensuite courir en direction de la rue Louni Arezki. Il comprit qu'ils se rendaient chez eux. Alors, il rebroussa chemin, décidé à leur faire entendre raison. C'est que Abdelkrim était un bon croyant. Il n'avait rien à voir avec ceux qui affichent leur religiosité avec des poils sur le menton ou avec la blancheur de leur gandourah. Lui, il accomplissait des actes : il aidait ses semblables et se rendait utile chaque fois que cela était nécessaire. Dans le cas de ces deux jeunes, il s'était rappelé le Prophète qui avait recommandé à ses fidèles de ne jamais fermer les yeux et d'immobiliser la langue devant une mauvaise action dont ils sont témoin. Il trouva les deux jeunes au quartier, assis dans un coin sous un réverbère, comptant l'argent qu'ils avaient trouvé dans le portefeuille de leur victime. Je vois que la journée a été fructueuse, leur lança Abdelkrim. Ils sursautèrent. Ah ! c'est encore toi, Abdelkrim, fit avec dépit Messaoud. Tu ne vas donc pas nous lâcher ? Je ne vous lâcherai que quand vous cesserez de voler les pauvres gens… Ces pauvres gens comme tu les appelles ont des portefeuilles d'une incroyable épaisseur. Et leur argent ils le dépensent en boissons alcoolisées, en cigarettes et en je ne sais quoi encore….et puis, je n'ai pas envie de te parler Abdelkrim. Tu es un homme rangé. Qu'est-ce que tu attends pour te marier afin de ne plus avoir de temps de nous embêter ? Ah ! Je n'aime pas tes allusions, Messaoud ! Retire vite ce que tu viens de dire, sinon… Sinon quoi ? Tu vas me frapper, peut-être ? Ou aller nous dénoncer à la police ?