Marché n Outre la prévention contre les maladies, c'est d'une véritable vision moderne dont a besoin la filière élevage afin de la sortir de son archaïsme et l'orienter vers le marché extérieur… Les élevages de volailles anarchiques font légion dans certaines régions du pays, échappant ainsi à toute forme de contrôle vétérinaire. Ce qui constitue un véritable problème de santé publique que n'ont pas manqué de soulever hier samedi, des vétérinaires participant à Batna à une journée d'étude régionale. Venus de 12 wilayas de l'est et du sud-est du pays, ces spécialistes n'ont pas manqué de donner l'alerte. Selon ces derniers, l'intensification de la lutte contre les élevages de volailles anarchiques est un impératif, d'autant qu'il en va de l'avenir de toute la filière arvicole nationale. La maîtrise de la situation épidémiologique en élevage avicole exige l'application vigoureuse des textes réglementaires relatifs aux exploitations agricoles, notamment en matière d'agrément et maintien des livrets sanitaires, a précisé, à l'issue de son intervention, Messaoud Boughrara, ancien inspecteur vétérinaire de wilaya. La même source a souligné que Batna compte 5 millions poules pondeuses et autant de poulets de chair ainsi que 3 300 aviculteurs agréés et des dizaines de fermes de volailles non autorisées. Plus largement, le sujet était au menu durant cette même journée d'hier à Ouargla lors d'une rencontre régionale sur les activités pastorales. Sur ce thème, le président de la Fédération nationale des éleveurs algériens (FNEA) a insisté, sur la nécessaire adoption de nouvelles méthodes modernes dans l'élevage, toutes races confondues, qui permettra l'exportation. L'Algérie a une richesse ovine de près de 25 millions de têtes nécessitant des activités d'investissement et de développement de cette activité, notamment à travers les régions steppiques, semi-arides et sahariennes, a soutenu Djilali Azzaoui, ajoutant que «la réalisation de cet objectif requiert l'implication des éleveurs, et la prise en charge de leurs préoccupations». M. Azzaoui a, à ce titre, mis l'accent sur la nécessité d'accorder davantage d'importance à l'élevage camelin et le recours aux expériences des spécialistes pour le développement de ce segment en quête d'intérêt, a indiqué l'intervenant, relevant, dans ce cadre, que l'Algérie renferme un effectif de plus de 4 millions de camélidés concentrés pratiquement dans les régions du Grand sud du pays. L'absence d'un cadre juridique organisant le patrimoine camelin, la rareté des aliments fourragers, l'orge notamment, au niveau des wilayas de Tamanrasset, Tindouf et Adrar, la carence des produits vétérinaires pour les camélidés importés de certains pays du Golfe, sont autant de préoccupations soulevées par les participants lors de cette rencontre.