L'«influence» de l'Algérie sur Cervantès est visible dans ses œuvres littéraires, ont affirmé des participants au colloque international sur cet écrivain espagnol, ouvert mardi à l'université «Abou Bekr Belkaid» de Tlemcen. Des universitaires et chercheurs algériens, espagnols et français ont tenté, deux jours durant, de mettre en exergue cette «influence» dans les romans de Miguel Cervantès lors de son séjour en Algérie, tout en abordant les caractéristiques des relations entre l'Algérie et l'Espagne au XVIe siècle avec des documents d'archives à l'appui. Les intervenants ont également traité de la période où cet écrivain espagnol fut prisonnier en Algérie pendant cinq années (1575-1580) suite à son arrestation par la flotte algérienne. Cette période est abordée dans ses œuvres littéraires, notamment dans son roman «Don Quichotte de La Mancha» où il décrit, dans sept chapitres, les conditions de son incarcération en Algérie et ses quatre tentatives d'évasion échouées. Le doyen de la faculté des lettres et langues de l'université de Tlemcen, le Dr Kerroum Boumediène, a souligné que ce colloque, qui s'inscrit dans le cadre de la commémoration du 4e centenaire de la mort de Miguel Cervantès, vise à regrouper des chercheurs en littérature andalouse et l'histoire des mauresques pour approfondir la vision sur l'époque de Cervantès. Le colloque est organisé par la faculté des lettres et langues étrangères département d'espagnol en collaboration avec le Centre des études andalouses et de l'institut «Cervantès» d'Oran et le Laboratoire des études littéraires et linguistiques andalouses de l'université de Tlemcen.