Rendez-vous n Le prochain Salon international du livre d'Alger (Sila) se tiendra, dans sa 21e édition, du 26 octobre au 5 novembre au Palais des expositions des Pins-Maritimes. Une cinquantaine de pays y prendront part. En attendant l'arrivée de ce rendez-vous, qui, dédié au monde littéraire, a pour ambition de réunir des éditeurs algériens et étrangers. Les éditeurs algériens s'y préparent et s'affairent à boucler leur catalogue éditorial. Certains auteurs se préparent également pour le prochain Sila dans le sens où ils ont déjà investi la scène littéraire. Des auteurs comme Mohamed Mouleshoul, alias Yasmina Khadra, écrivain mondialement connu et reconnu, porté par la critique et salué par le public, compte affirmer sa présence au Sila avec la présentation de son dernier romans «Dieu n'habite pas La Havane». A travers ce roman, paru aux éditions Julliard (France), Yasmina Khadra emmène, avec son style à part, le lecteur dans «un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves». Le roman, qui paraîtra aussi aux éditions algériennes Casbah, raconte l'histoire de Juan del Monte Jonava, alias «Don Fuego», chanteur de rumba, qui, à cinquante ans passés, chante toujours dans les cabarets de La Havane. Si dans sa jeunesse, il électrisait avec sa voix les foules, il se trouve qu'avec le temps, sa gloire s'est ternie. En quête d'un nouveau contrat, il traîne son mal-être dans les rues de la ville, quand il tombe sur Mayensi, une jeune fille rousse et sauvage qui a fui son village. Malgré la différence d'âge, il éprouve pour elle une attirance de plus en plus forte et, à son contact, la vitalité et la passion qu'il croyait à jamais disparues renaissent en lui. Inspiré d'un voyage à Cuba, le roman est, selon la critique, «un texte plein d'humour et d'autodérision, qui fait des clins d'œil à l'Algérie depuis Cuba. Un récit fluide solidement construit, dont l'homogénéité repose sur une écriture aiguisée, lucide et affectueuse». Une autre critique soutient que «Dieu n'habite pas La Havane» est «un roman rafraîchissant, certainement l'un des meilleurs de Yasmina Khadra, à lire d'un trait une fois en main», qui «nous mène de l'auto-questionnement à l'enquête, deux quêtes ancestrales en littérature, qui portent vers l'extérieur de soi, la découverte de l'autre et vers l'entendement». De son côté, l'auteur Samir Bouzidi vient de signer son premier roman «Le printemps gris de Beni Barber». Dans ce roman paru aux éditions Edilivre (France), l'écrivain retrace les péripéties bouleversantes de la petite Dhaouia, un bout de femme téméraire qui bouleversa la vie des Beni Barbar, un hameau niché dans les Aurès, lourdement soumis à l'héritage du conservatisme. C'est donc l'histoire d'une petite fille iconoclaste, «une Kahina en plus jeune», qui ferrailla contre l'obscurantisme et son corollaire le terrorisme. Son père a été sauvagement assassiné par les terroristes et sa mère a perdu sa trace. C'est le maire du village qui finira par l'adopter et elle se dressera contre lui, contre sa gestion et son addiction à l'affairisme. Elle subira les affres des affairistes. Et l'irréparable survint. Le corps frêle sans vie d'une fillette gisait sur le sol. Dhaouia était morte, étranglée par ses ravisseurs. Un crime d'une abomination inouïe. A travers ce roman, Samir Bouzidi tient à rendre hommage au combat de la femme dans la société algérienne au paroxysme du terrorisme ravageur. Enfin, Maïssa Boutiche sera présente au Salon international du livre d'Alger. Elle y sera pour surprendre ses lecteurs à travers un roman qu'elle compte achever très prochainement.