Résumé de la 180e partie n Le chalet. Il fallait qu'elle le trouve. Tout son instinct l'avertissait qu'il fallait commencer par le chalet. Veillez sur elles, je vous en prie. Faites qu'il ne leur arrive aucun mal... Elle savait que le chalet devait se trouver environ à vingt minutes de marche depuis la lisière des bois. Elle partirait de l'endroit où elle voyait toujours Erich disparaître à travers les arbres, et ferait des allers et retours en partant de ce point. Peu importait le temps que cela lui prendrait. Elle revint à la maison à onze heures, se fit chauffer du potage, changea de chaussettes et de moufles, trouva une autre écharpe pour s'emmitoufler la figure et reprit son chemin. A dix-sept heures, alors que les ombres s'allongeaient, se confondant presque avec l'obscurité, et que Jenny se désespérait de devoir abandonner ses recherches, elle franchit une éminence et tomba sur le petit chalet au toit d'écorce qui avait été la première maison d'habitation des Krueger dans le Minnesota. Il avait un aspect fermé, inhabité, mais qu'avait-elle donc imaginé ? Que de la fumée s'échapperait de la cheminée, que les lampes seraient allumées, que... Oui. Elle avait espéré y trouver Beth et Tina avec Erich. Elle déchaussa ses skis, cassa un carreau avec son marteau et enjamba l'appui de la fenêtre pour entrer dans le chalet. Il faisait glacial à l'intérieur, l'atmosphère froide d'un endroit sans chauffage où le soleil ne pénètre jamais. Clignant des yeux pour s'habituer à la pénombre, Jenny se dirigea vers les autres fenêtres, remonta les stores et regarda autour d'elle. Elle vit une pièce de six mètres sur six, un poêle colonial, un tapis d'Orient aux couleurs passées... et des tableaux. Chaque centimètre carré de mur était couvert par les œuvres d'Erich. Même la demi-obscurité ne parvenait pas à cacher la remarquable puissance, la beauté de sa peinture. Comme à l'habitude, la révélation de l'art d'Erich apaisa Jenny. Les craintes qui l'avaient assaillie durant la nuit lui parurent soudain risibles. La quiétude des sujets qu'il avait choisis ; le nourrisseur dans une tempête d'hiver, la biche, tête levée, prête à prendre la fuite dans les bois ; le veau cherchant à têter sa mère. Comment un être capable de peindre avec une telle sensibilité, une telle autorité, pouvait-il se montrer aussi hostile, aussi soupçonneux ? Elle se tenait devant un casier rempli de toiles. Un détail attira son attention sur la première d'entre elles. Sans comprendre, elle les examina toutes, les unes après les autres. La signature dans le coin à droite. Elle n'était pas appuyée, rapide, comme celle d'Erich, mais délicate, faite de fines touches de pinceau, une signature en accord avec les thèmes paisibles de ces toiles : Caroline Bonardi. Sur chacune d'entre elles. Jenny scruta les toiles accrochées au mur. Celles qui étaient encadrées étaient signées Erich Krueger, les autres, Caroline Bonardi. Mais Erich avait dit que Caroline avait peu de talent... A suivre Mary Higgins Clark tragédies D'hier et d'aujourd'hui : Massacre familial dans la Sarthe 8e partie Résumé de la 7e partie n Entendu officiellement, l'homme déclara ne plus se souvenir de rien et justifia son comportement par une consommation excessive d'alcool. La position des corps décrite par l'homme correspondait à la réalité mais, au moment de son audition, ces éléments étaient largement connus du grand public. Au final, ce témoignage fut rejeté par la Cour de Révision car jugé rocambolesque : «Attendu qu'il est établi à présent que les invraisemblances du récit initial de M. Laurent R. lui ôtent tout crédit, que l'heure des faits qu'il avait indiquée ne peut, notamment, correspondre à la réalité des événements, puisqu'il est constant que M. Christian Leprince et sa famille étaient encore en vie le dimanche soir à 20 heures 50.» En 2006, un témoin indiqua qu'un couteau marqué «Leprince» avait été découvert lors de travaux de terrassements. Les dires du témoin furent confirmés par plusieurs collègues de travail. L'homme déclara avoir fait deux déclarations à ce sujet à la gendarmerie du Mans mais les gendarmes ne s'en souvinrent nullement. Au Parquet du Mans, on ne trouva aucune trace d'un quelconque dépôt au greffe. Une enquête menée à la société Socopa confirma que Dany Leprince, préposé à l'emballage de la viande, n'avait jamais possédé de couteau au contraire de sa femme, Martine qui, employée dans la même firme par le passé, avait possédé des couteaux gravés à son nom. Mais le nom de jeune fille de Martine était Compain et non Leprince... Le 20 mars 2006, la Commission de révision des condamnations pénales admit qu'il existait de nouveaux éléments susceptibles de faire douter de la culpabilité de Dany Leprince. Des compléments d'enquête furent réclamés contre l'avis du parquet. Il apparut alors que la plupart des scellés relatifs à l'affaire avaient été détruits entre 1997 et 2001. Il apparut également qu'un bouton violet retrouvé près du corps d'une des fillettes avait été égaré. En 2008, deux scellés furent retrouvés au centre hospitalier de Nantes où ils avaient été envoyés pour analyse : le couteau brisé et ensanglanté retrouvé dans la maison, des cheveux retrouvés dans les mains des fillettes. Les cheveux, retrouvés sans bulbes, n'étaient pas exploitables en 1994 mais le sont actuellement. Toutefois, aucune analyse ne fut ordonnée à ce sujet. A suivre L. Aït Saïd HistoireS étranges / Dracula, prince de la nuit : Vlad Tepes 2e partie Résumé de la 1re partie n Le début de son règne est marqué par le passage d'une comète, signe, pour beaucoup de ses contemporains, d'un mauvais présage. Vlad commence par réorganiser l'Etat procédant à plusieurs réformes et en instituant systématiquement l'empalement comme peine de mort pour ses ennemis. À la fin du XVe siècle on retrouve dans le monastère de Kirillo-Bieloserskij le manuscrit d'un moine russe qui signe du nom d'Efrosin. Au fil des chapitres, l'œuvre révèle des anecdotes ayant Vlad III pour protagoniste. L'une d'entre elles raconte que le prince de Valachie aimait prendre ses repas sous les cadavres de ses ennemis, empalé en grand nombre autour de sa table. Pour comprendre la personnalité et la cruauté de Vlad III, citons l'épisode où l'un de ses serviteurs, supportant mal l'odeur des cadavres autour du banquet, osa se boucher le nez en servant son maître. Dracula le fit empaler sur-le-champ avec ses mots : «de là-haut tu ne sentiras plus la puanteur». De tels récits, mais aussi les légendes qui se sont tissées autour de la figure du prince Vlad au fil des siècles et une bonne dose de superstitions populaires, ont inspiré à l'écrivain irlandais Bram Stoker son roman le plus célèbre Dracula. Le livre paraît en 1897 faisant à jamais de Dracula le personnage que nous connaissons aujourd'hui. Sous la plume du romancier le personnage est décrit comme un vieillard de grande taille avec une longue moustache blanche et des oreilles pâles et pointues. De plus toujours dans sa version romanesque, Dracula a les mains poilues et de très longs ongles acérés. Il peut, à loisir, se transformer en chauve-souris et disparaître dans une sorte de brouillard. En revanche, il est effrayé par les symboles sacrés, chrétiens comme païens, telles que l'eau bénite, l'ail et les croix en tout genre. Très vite, le cinéma s'empare de ce personnage aussi terrible que fascinant. Les nombreux films qui lui sont consacrés en dressent un portrait fort différent, tant sur le plan physique que sur celui de ses pouvoirs maléfiques. Toutefois, l'acteur qui, plus que tout autre, a marqué les esprits par son interprétation du prince des ténèbres et sans doute Bela Lugosi. Cette star du cinéma d'épouvante des années 1930 a su incarner le personnage de manière inoubliable, bien que son allure élégante et aristocratique soit très éloigné du monstre poilu, aux oreilles pointues, décrit par Stoker. Qui a peur du vampire ? Dracula et plus généralement les vampires sont perçus comme des figures maléfiques hautement symboliques : la popularité de ces créatures aux longues canines serait liée au goût du risque qui fascine l'homme depuis toujours, de même que la figure du vampire serait une sorte d'incarnation de la conscience de la mort. A suivre