Plan n La présidente de la Commission des affaires sociales à l'APW d'Alger, Farida Djebali, a mis en avant la nécessité de créer des centres «distincts» pour chaque catégorie vulnérable (sans-abri, personnes âgées, malades mentaux, mères célibataires et personnes atteintes de maladies graves.) A propos de la prise en charge des sans-abri suite à la vague de froid enregistrée au niveau de la capitale, Mme Djebali a précisé, à l'APS, qu'«actuellement, cette catégorie est placée avec les personnes âgées, les mères célibataires, côtoyant même des malades mentaux, des personnes atteintes de maladies graves, voire même les réfugiés étrangers dans les mêmes centres d'hébergement, qui se trouvent dans la wilaya d'Alger». A cet égard, la responsable a appelé à «la création de centres distincts pour chaque catégorie». Dans ce cadre, la responsable a appelé le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à «prendre en charge la frange des malades mentaux, à travers la création de centres adaptés ainsi que pour les toxicomanes qui doivent être pris en charge en dehors des centres pour personnes âgées». Pour ce qui est des sans-abri, Mme Djebali a rappelé que le centre de Dely Ibrahim pour personnes âgées a été récemment détruit en vue de le reconstruire (il sera fin prêt en 2018), ajoutant que «la prise en charge se fait actuellement au niveau de centres d'hébergement provisoire à Tessala El Merdja (pour hommes) et à Réghaia (pour femmes)». Ces deux centres, ajoute la responsable, sont des espaces exigus, qui ne disposent pas des commodités nécessaires à leur prise en charge, et la majeure partie de cette catégorie est orientée vers le Centre pour personnes âgées de Sidi Moussa, où elle côtoie personnes âgées et malades mentaux. Mme Djebali a attitré l'attention sur le fait que tous les sans-abri ne sont pas issus de la wilaya d'Alger, et refusent de retourner dans leur wilaya de provenance, rappelant à ce propos que la direction des œuvres sociales de la wilaya d'Alger dispose d'un budget propre à prendre en charge les franges vulnérables de la wilaya seulement». Chaque wilaya du pays dispose de son propre budget pour la prise en charge des franges vulnérables relevant de sa compétence territoriale, a-t-elle rappelé. Mme Djebali a estimé, par ailleurs, que les centres pour personnes âgées doivent être réservés uniquement pour cette catégorie, citant, à titre d'exemple, Diar Errahma, qui hébergent en plus des personnes âgées, des sidéens issus de l'ensemble des wilayas du pays, et qui demeurent dans ce centre depuis des années, de même que les malades mentaux, les mères célibataires, les sans-abri et les toxicomanes. Ces différentes franges ne doivent pas être dans un seul centre, d'où la nécessité d'avoir des centres distincts pour chacune de ces franges pour leur assurer une bonne prise en charge, conclut Mme Djebali.