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Suspense : La dernière caisse
Publié dans Info Soir le 13 - 06 - 2017

Résumé de la 1re partie n Je m'étais intéressée à un certain nombre de théologies d'un point de vue purement intellectuel.
Je me demandais sans cesse ce que pensaient les gens derrière moi. Je parie : qu'ils m'auraient volontiers tuée.
Tuée ? M'avaient-ils donc expédiée dans un cortège funéraire organisé par Brinks ? J'étais morte, après tout. Mais on ne meurt pas parce que l'on a retardé une queue dans une banque. Sinon, la CitiCorp devrait aménager une morgue à côté de la salle des coffres.
En tout cas, je n'allais pas gaspiller mon temps à chercher comment j'étais morte. Quand on est morte, on est morte. J'avais un problème plus urgent à affronter : ces maudites queues.
Des queues ! Des queues partout ! J'avais toujours détesté faire la queue. Pas seulement à la banque. A l'aéroport aussi. Tous les vols vers la côte Est, au départ de la Californie, décollent sur le coup de 7 heures du matin, comme s'il n'y avait par jour qu'une seule grosse rafale de vent propice, venue du Pacifique. Combien de fois ne m'étais-je pas trouvée, les yeux cernés, à 6 h 15 tapantes, derrière trente personnes aux valises dotées de roulettes, de courroies, et de compartiments extensibles dans toutes les directions ? Elles trimballaient aussi des sacs de voyage, des sacs à chaussures, des housses à vêtements, des poussettes, des sacs de ceci ou de cela, et des parapluies géants. Et aussi, chacune, trois fourre-tout de la taille d'un bélier avant la tonte. Aucun de ces bagages ne portait d'étiquette indiquant leur nom et leur adresse, et l'employé exigeait qu'elles soient dûment remplies, ce qui prenait encore cinq minutes de plus. Les gens avançaient à petits pas vers les deux comptoirs d'enregistrement, rassemblant leurs bagages comme des troupeaux de brebis qui se multipliaient au fur et à mesure. Notre heure de départ, 7 heures, approchait. Derrière moi, d'autres voyageurs poussaient de plus en plus fort comme si, à l'heure de vérité, il serait important d'être le plus près possible du comptoir. Devant moi, les moutons de Panurge, le billet entre les dents, se penchaient vers l'employé. Dès que celui-ci s'était emparé du billet mâchonné ils lui affirmaient que la totalité de leurs impedimenta tiendraient dans les casiers au-dessus de leur tête, exigeaient un siège à côté d'un hublot, une multitude de masques pour dormir et des plats végétariens d'une extrême complication. Je leur disais : «Tous les sièges atterrissent au même moment», d'une voix peut-être un tantinet plus sèche que je ne l'aurais voulu. S'ils s'étaient montrés un peu plus attentifs, s'ils avaient avancé, ils ne m'auraient pas obligée à faire preuve de rudesse. Mais avaient-ils jamais apprécié mon bon sens et mon souci de raccourcir l'attente de chacun ? Guère. Au contraire, certains d'entre eux auraient aimé me tuer. Ils me l'avaient dit.
J'ai marqué un temps d'arrêt. J'avais dans mon sac mon billet pour New York. Etais-je morte à l'aéroport ?
A suivre


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