Assurance - «L'UE continuera à soutenir l'Algérie pour diversifier son économie et améliorer le climat des affaires». C'est ce qu'a indiqué jeudi à Alger le Commissaire européen en charge de la politique européenne de voisinage (PEV) et des négociations d'élargissement, Johannes Hahn, lors d'une conférence de presse animée à l'occasion de sa visite en Algérie du 19 au 21 juillet. Le diplomate européen a estimé aussi que l'UE était un «partenaire clé» pour la diversification de l'économie algérienne précisant que 18 projets à l'appui de la croissance économique d'une valeur de plus de 200 millions d'euros et couvrant différents secteurs (agriculture, pêche, agro-alimentaire, énergies renouvelables...) étaient déjà identifiés par les deux parties, dont certains ont été réalisés et ont atteint leurs objectifs. Rappelant que les priorités du partenariat UE-Algérie, adoptées en mars dernier lors du conseil d'association, «mettent fortement l'accent sur les questions économiques», le Commissaire européen a considéré qu'il était temps «de traduire ces priorités en actions et en réformes concrètes».M. Hahn a également avancé que l'UE apportait son soutien et son expertise aux PME-PMI algériennes pour les développer et les aider à exporter leurs produits vers l'UE et d'autres régions. Sur ce point, il a fait savoir qu'il avait proposé aux responsables algériens qu'il a rencontrés, lors de cette visite, de lancer «un dialogue économique de haut niveau» pour examiner ces questions et définir les moyens à même de faciliter les échanges et les exportations algériennes vers l'Europe, en aidant les PME-PMI à se conformer aux normes exigées. L'UE apportera aussi son soutien à l'Algérie pour améliorer son climat des affaires et promouvoir les investissements étrangers, a-t-il poursuivi. Selon lui, il s'agit non seulement de diversifier l'économie nationale et d'exporter mais aussi d'attirer les sociétés étrangères à investir en Algérie en améliorant davantage les conditions d'investissements. Par ailleurs, M. Hahn a évoqué le lancement, lors de sa visite, d'un nouveau projet de jumelage au cyberparc de Sidi Abdallah, financé par l'UE, portant sur le partage d'expertise dans le domaine des technologies de l'information et de la communication par le renforcement de la synergie entre la recherche scientifique et l'industrie. Il a également mis l'accent sur l'adhésion prochaine de l'Algérie au partenariat pour la recherche et l'innovation dans la région de la Méditerranée (PRIMA), à la suite de la récente conclusion d'un accord international sur ce projet: «Ce qui constitue une étape majeure dans la coopération algéro-europénne dans le domaine de la recherche et l'innovation.» L'Algérie et l'UE devraient signer officiellement cet accord entérinant l'adhésion de l'Algérie au PRIMA avant fin 2017. PRIMA est un programme visant à relever les principaux défis des ressources en eau et des systèmes alimentaires. Son financement atteindra 500 millions d'euros sur 10 ans, dont 220 millions seront fournis par l'UE, tandis que le reste proviendra des Etats participants dont l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, l'Egypte, la Jordanie et le Liban. L'Algérie s'est engagée à y contribuer à travers un riche programme pour un montant de 20 millions d'euros. Par ailleurs, les deux partie ont procédé au lancement d'un jumelage institutionnel d'appui dans le secteur des TIC . Financé à hauteur de 1 400 000 euros par l'UE et géré par le ministère du Commerce, ce jumelage institutionnel lancé pour une durée de 24 mois va permettre d'aborder l'étude des meilleures pratiques de deux pays membres du consortium européen susceptibles d'être adaptées au contexte algérien.