Actualité n La désignation de Rabah Madjer à la tête de l'équipe nationale continue d'alimenter l'actualité du football mais aussi les discussions entre ses amateurs. Les amoureux de la balle ronde et de l'équipe nationale ne cessent de s'exprimer sur cette décision. Le comble pour la FAF, diront certains, est que la désignation ne répond à aucun critère administratif, technique et pratique pour la simple raison qu'il est le moins qualifié des techniciens désignés pour la relance du football national tout en donnant un nouveau look à sa vitrine, à savoir sa sélection nationale. Certes, étant toujours sous le charme de notre «Madjer national», qui a tant donné à l'équipe nationale de par son talent, son génie, ses prouesses, sa carrière et sa notoriété internationale, mais la logique conjuguée à une certaine ingratitude du football veut que Madjer ne mérite pas tout simplement de driver les Verts. D'abord, il est dépourvu d'expérience en tant qu'entraîneur puisque hormis ses deux courtes expériences à la tête de l'équipe d'Algérie et deux clubs qataris Al-Wakrah et Al-Rayyan, il n'a jamais exercé à moyen ou à long terme. L'autre détail, peut-être le plus important, est que Madjer ne possède pas de diplôme lui ouvrant droit de prendre en charge la sélection nationale. D'ailleurs, le témoignage de l'ex-DTN par intérim, Toufik Korichi, est édifiant. Il a estimé que l'ancienne star de Porto ne peut pas être sélectionneur national du fait qu'il n'est pas titulaire d'un diplôme CAF A. «Je lui ai souvent proposé de passer les examens, il m'a toujours répondu qu'il n'était pas du tout intéressé par un diplôme qui ne lui permet pas de travailler en Europe», a fait savoir à la presse Korichi. De ce fait, la question s'impose d'elle-même : que fera la FAF afin de permettre à Madjer de prendre place sur le banc des Verts lors des matches officiels, selon les règlements des instances continentales de football ? Devrait-on confier cette charge à l'un de ses futurs assistants Ighil ou Menad, notamment le prochain match face au Nigeria, le temps que Madjer «régularise» sa situation comme ce fut le cas pour d'autres anciens internationaux, entre autres, Si Tahar Chérif El-Ouazzani, Bilel Dziri et Fouad Bouali, contraints tous de passer leurs diplômes et qui exercent aujourd'hui dans la quiétude. Autrement dit, l'instance fédérale va-t-elle offrir un diplôme à Madjer ? Une chose est sûre, la mission de coacher la sélection nationale reviendra certainement au duo Ighil - Menad qui sera chapeauté par Saâdane. Pour Madjer, il ne sera qu'une sorte de vitrine.