Budget - Les affectations allouées au ministère de l'Education, dans le cadre du budget de fonctionnement de l'année 2018, s'élèvent à 709,5 milliards de dinars. Cette enveloppe est en baisse de 36,7 milliards de dinars par rapport à l'année passée, a fait savoir Benghebrit, qualifiant cette somme de "considérable", mais "pas suffisante pour garantir une éducation de qualité". La première responsable du secteur a ajouté que 91,13% de ce budget était consacré aux salaires, tandis que 8,86% couvre les autres dépenses à l'instar des aides destinées aux activités éducatives, culturelles et sociales, soutenant que 15,8 milliards de dinars étaient affectés aux opérations du soutien à la scolarisation et 15,5 milliards de dinars aux œuvres sociales. Il faut savoir que le budget d'équipement alloué au secteur a connu une baisse depuis 2012. Derrière cette baisse figurent des causes que la ministre a qualifiées d'" objectives", dues essentiellement au " retard accusé dans la réalisation des projets, en raison du manque de main d'oeuvre et d'assiettes foncières, en particulier". Le budget d'équipement inscrit au titre du PLF 2018 est estimé à 22.8 milliards DA, dont 16.7 milliards Da alloué au nouveau programme et 6 milliards Da à la réévaluation, révèle Benghabrit qui intervenait hier samedi devant la commission des Finances et de budget de l'APN. Quant aux infrastructures de base, le budget d'équipement pour l'année prochaine (2018) comprend des opérations portant sur l'étude et le suivi de réalisation de 27 lycées, 73 cantines, 50 établissements au régime de demi-pension, 05 établissements au régime d'internant, et 83 unités de dépistage et de suivi (U.D.S). Dans ce cadre, la ministre a rappelé la décision du dégel de l'ensemble des projets du secteur de l'Education. Une décision qui intervient après deux autres décisions s'inscrivant dans le même sens à savoir celle du 1e décembre 2016 portant sur le dégel de 120 opérations concernant 81 écoles primaires, 41 CEM et 23 lycées. Quant à la 2e décision (juillet 2017), elle porte sur le dégel de projets de réalisation de 42 écoles primaires dans les wilayas frontalières. Pour la première responsable du secteur, l'accès à l'éducation "est une priorité de l'Etat, malgré la situation financière que traverse le pays ", ajoutant que la réduction du budget de son secteur prévue dans le projet de loi des finances (PLF 2018) s'inscrivait dans le cadre de "l'orientation de l'Etat depuis 2015 pour la rationalisation des dépenses publiques". Ainsi, en matière de dépenses, la ministre a assuré que son secteur focalisait sur "la formation et les ressources humaines" en vue d'assurer une école de qualité qui consolide l'équité et la citoyenneté et de faire du professionnalisme et de la formation un pilier de la politique du secteur.