Décision Le Snpssp devait trancher ce matin les dispositions à prendre au sujet de la continuité de la grève des praticiens. Tout porte à croire que le débrayage sera maintenu au regard des propos tenus par les représentants du Snpssp, hier, à l?issue d?une réunion tenue au siège du ministère de la Santé. «La grève ne s?arrêtera pas», dira le chargé de la communication du syndicat en question, M. Khandak. Ainsi, ce qui devait être une réunion de concertation, voire de consolation, a débouché une fois de plus sur une impasse. Les deux parties ? praticiens grévistes et tutelle ? campent sur leurs positions, menaçant par leur intransigeance un pourrissement de la situation. La situation étant déjà inextricable. Les patients devront donc prendre leur mal en patience, vu que le règlement du conflit risque de durer. L?appel au soutien de la grève et à la résistance lancé à l?intention des grévistes, après ladite réunion, par M. Yousfi, président du Snpssp, ne fera qu?appuyer cette hypothèse et ce en dépit des mises en garde du gouvernement. En effet, les grévistes se voient menacés de sanctions en application de la décision prise au cours du Conseil de gouvernement sommant le ministre de la Santé de procéder avec la plus grande fermeté si le syndicat ne mettait pas fin à la grève. Des propos qui ont suscité l?indignation au sein de la corporation en se référant bien évidemment à la loi. «Aucune disposition du texte de loi n?interdit la grève illimitée», dira le président du Snpssp, qui rappelle à l?occasion que «durant toutes les grèves menées par son syndicat depuis 2002, le service minimum dans les structures hospitalières et secteurs sanitaires a de tout temps été assuré et le service public n?a jamais été remis en question». Ainsi, la détermination à continuer à défendre les intérêts moraux et socioprofessionnels ne fléchit point. Mieux encore, le mouvement protestataire connaîtra une recrudescence avec la promesse faite par le chargé de la communication du Snpssp d?organiser plus de sit-in et de marches à l?intérieur des établissements hospitaliers. La situation se corse. L?obstination de chacune des parties augure d?un long bras de fer qui ne fera certainement que compliquer la situation du malade algérien qui, lui, ne sait pas où donner la tête. Des hôpitaux qui tournent au ralenti, un personnel inactif et des malades qui souffrent le martyre, otages d?une situation fort embarrassante.