La wilaya de Relizane recèle une multitude de sites historiques et archéologiques disséminés sur son territoire. Ces sites méritent, selon les spécialistes en la matière, une prise en charge et une valorisation, eu égard à leur valeur et à leur richesse patrimoniale. Témoins du riche passé culturel de cette région du pays, adossée aux pieds des montagnes de l'Ouarsenis et des riches plaines du Dahra, ces sites, à l'instar du pont antique de la Mina, sont fortement dégradés et menacés de disparition, estiment les responsables de la direction de wilaya de la culture. La ville de Mazouna, qui fut durant la période ottomane la capitale du beylik de l'Ouest, abrite plusieurs vestiges historiques, dont l'antique mosquée et l'école coranique, fondées au XVe siècle par le cheikh Sidi Bencharef, ainsi que la mahkama turque qui a disparu de la topographie de la cité faute d'une réelle prise en charge. Non loin de cette agglomération, la localité d'El-Qalaâ, située à mi-chemin entre Relizane et Mascara, constitue, à elle seule, de par ses ruelles sinueuses et la configuration spécifique de sa texture urbaine, un véritable musée à ciel ouvert. Un cimetière turc où sont enterrés des soldats ottomans, dont Ishak, le frère du chef Baba Arroudj (Barberousse) qui ont défendu El-Qalaâ contre le siège des troupes espagnoles en 1518, figure également parmi les sites répertoriés par la direction de la culture de la wilaya de Relizane, qui signale d'autres vestiges historiques dans la partie sud-est de la région, aux confins de l'Ouarsenis, dans la daïra de Ammi Moussa.