Opération L?auteur présumé du triple meurtre de Khraïcia a été arrêté et écroué. Son acte serait prémédité et «la piste terroriste est écartée». C?est ce qu?a déclaré le colonel Abdelkader Alioua, commandant du groupement d?Alger lors d?un point de presse animé, hier, au siège de la compagnie de la gendarmerie nationale à Douéra précisant que «le mobile n?est pas établi avec exactitude, il s?agirait d?un crime d?honneur». Deux autres suspects ont été également arrêtés le 1er janvier vers 18 heures. Ils ont été remis en liberté, mais sont placés sous contrôle judiciaire. Il faut savoir que le prévenu principal dans cette affaire a avoué son crime. Cependant, a précisé le colonel, «un aveu ne constitue pas une preuve. Il faut donc apporter les preuves. A la suite de l?expertise de l?arme du crime (une bêche) des interrogatoires ainsi que des auditions de 19 personnes nous avons pu amener le suspect principal à avouer». Les enquêteurs, en l?absence d?effraction, ont conclu que «le criminel serait de la maison. D?autant que les chiens pisteurs ne sont pas sortis du haouch Haï Abdi Mouloud, à Khraïcia, où s?est produit le meurtre». L?assassin présumé a été surpris par les éléments de la gendarmerie alors qu?il déplaçait l?arme du crime. Resté sur place, le prévenu «a monté un scénario pour détourner les enquêteurs et favoriser la piste terroriste», a insisté l?animateur de la conférence de presse. L?objectif de l?auteur du crime était d?écarter tous les soupçons et faire valoir la piste terroriste. Une thèse qui a été abandonnée par les enquêteurs pour trois raisons : d?abord «absence du cachet terroriste qui consiste à exterminer tous les membres de la famille. Deuxièmement, les terroristes ont leurs propres armes et ne se servent pas d?armes retrouvées sur les lieux du crime et enfin le fait qu?on ait trouvé l?arme du crime pas loin du lieu du drame». Le meurtrier présumé est un fellah, âgé de 44 ans et père de sept enfants, il était venu de Souagui dans la wilaya de Médéa en compagnie d?une jeune femme et sa mère, selon le rapport du colonel. La genèse de ce triple crime remonte à la nuit du 28 au 29 décembre dernier, vers 22h 45 min, lorsque l?auteur présumé du crime était invité, ainsi que sa promise et sa mère par la victime qui habite dans le voisinage. La victime, Tahar Merrah, âgé de 43 ans, ses filles Ouided (19 ans), Keltoum (17) lycéenne et Manel (12), collégienne ont été surprises dans leur sommeil. «Manel, laissée pour morte, a été hospitalisée et son état s?améliore», a précisé le colonel. L?autre survivante, la petite Samah âgée de 3 ans a été épargnée. Cela dit, «la mère des filles était invitée par sa famille, c?est pourquoi elle n?a pas été tuée» a relevé le conférencier. Beaucoup d?éléments ne sont pas clairs dans cette affaire, notamment, le mobile du crime. La version officielle ne présente pas toutes les données, car l?affaire demeure encore en instruction. On en saura plus dans les prochains jours.